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Bob Jungels pavé d’ambition


«Je suis excité à l'idée de revenir sur les pavés», déclare Bob Jungels. (photo Jeff Lahr)

[HET NIEUWSBLAD, SAMEDI] Jeudi, lors de la conférence de presse d’avant-course de l’équipe Deceuninck-Quick Step, le champion national Bob Jungels a fait le point.

Avec quelles ambitions Bob Jungels prendra-t-il le départ de son premier Het Nieuwsblad? «C’est difficile de déterminer quels sont mes espoirs. Je reviens de Colombie où j’étais bien, où j’ai gagné une étape et où je me suis bien entraîné», répondait-il inlassablement.

C’est d’ailleurs avec une mine légèrement halée qu’il a effectué jeudi matin la reconnaissance du final du Nieuwsblad. Samedi, c’est la pluie, ou du moins des averses et forcément, de la boue qui seront au menu, puisque la pluie est de retour par ici. Cela ne l’arrête pas, bien au contraire.

«Je suis excité à l’idée de revenir sur les pavés. Chez les jeunes j’ai couru ces courses, aussi à mes débuts chez les pros (NDLR : en 2013), j’ai roulé Waregem (abandon) et Paris-Roubaix (84e). Ce retour, c’est un choix qu’on a fait avec l’équipe», a-t-il ainsi rappelé en poursuivant sur sa lancée : «Parfois, dans la vie, un changement fait du bien. J’ai besoin de challenges, je ne suis pas un coureur qui se focalise sur le Tour de France uniquement, par exemple. Si je devais courir comme cela, je n’aimerais pas être coureur. Je ne suis pas le seul. D’ailleurs, on voit Valverde qui vient au Tour des Flandres, Wellens qui roule aussi ces classiques pavées. Sagan va faire Liège-Bastogne-Liège, Nibali a couru le Tour des Flandres.»

Forcément, on se souvient de ses déclarations d’avant-saison. Bob Jungels avait longuement expliqué qu’il lui faudrait faire ses preuves durant ce week-end d’ouverture puisqu’il double, comme beaucoup, Het Nieuwsblad et Kuurne-Bruxelles-Kuurne. «Personnellement, je ne sais pas ce que je dois attendre, je ne pars pas comme leader, c’est sûr, je viens pour gagner en expérience, apprendre. Ces courses me conviennent. Je crois que, dans le futur, le Tour des Flandres peut devenir un objectif, mais pour cela, il faut passer par une phase d’apprentissage. Le but, c’est de nous retrouver à plusieurs dans la finale et après, on verra», confesse-t-il.

Vrai que l’équipe Deceuninck-Quick Step possède avec Philippe Gilbert, Zdenek Stybar et Yves Lampaert, trois leaders en puissance.

Paris-Nice, premier gros objectif de la saison avant le Giro

Bob Jungels voit plus loin, le week-end d’ouverture lui servant de point de repère. Sa condition, largement entrevue en Colombie, est forcément très bonne. On peut d’ailleurs rappeler que son premier gros objectif de la saison sera le prochain Paris-Nice (10-17 mars). «Je roule toutes les classiques pavées avec Paris-Nice au milieu, Nieuwsblad, Kuurne-Bruxelles-Kuurne, La Panne (27 mars), le Grand Prix E3 (29 mars), Waregem (3 avril), le Tour des Flandres (7 avril)», détaille-t-il.

Forcément, le dernier vainqueur de Liège-Bastogne-Liège a rappelé sa position par rapport aux classiques ardennaises. «Je ne roulerai pas l’Amstel Gold Race et la Flèche wallonne. Pour Liège-Bastogne-Liège, on verra si une participation s’inscrit dans ma préparation au Giro. Je pense que ce sera difficile. On fera le point après le Tour des Flandres. Si je suis à 100% à Liège, ce sera dur pour le Giro. Le Tour d’Italie me tient à cœur, mais je ne vais pas m’aligner à Liège à 60% de mes capacités. Ce n’est pas évident comme ancien vainqueur de ne pas y revenir, mais je préfère avoir gagné que si j’avais dû revenir chaque année à Liège jusqu’à la fin de ma carrière sans jamais m’y imposer», conclut-il, bien concentré sur ses nouveaux défis. À seulement 26 ans, cela lui laisse entrevoir bien des perspectives…

Denis Bastien