Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Pour ce choc, le Swift avait réintégré Clément Couturier et Dominik Stolz, ses deux capitaines exclus du groupe depuis la reprise. Cela aurait pu être décisif mais on se quitte bons amis avec un nul.
Longtemps, l’aspect le plus spectaculaire de ce match pourtant dense, engagé, où l’on ne rechigne jamais à chercher la profondeur, tient à la présence du duo de pestiférés envoyés dans le loft après la grève mise en place lors du dernier match de préparation, contre Mondorf. Il y a certes l’intelligence de Mixtur qui s’efface sur un centre en retrait pour permettre à Natami de quasiment faire la différence du gauche, avant que Pierrard ne vienne tendre le pied devant sa ligne (5e). Il y a aussi eu cette percussion dans la surface de Holzhauser et un Stolz qui traîne à point nommé pour glisser vers le plat du pied de Couturier, pour chauffer les gants de Flauss (16e).
Mais il y a surtout un long tunnel de plus de vingt minutes sans rien de concret. Et c’est alors Niederkorn qui va vivre son temps fort. Il faut alors un Dupire doublement exceptionnel pour que le champion ne se retrouve pas mené au score : Mixtur est déséquilibré intelligemment et juste ce qu’il faut par Ferrara pour perdre son tête-à-tête et Mazure, qui reprend de la tête, tombe sur une claquette du bondissant portier (39e). Puis deux centres de Karamoko et Guett-Guett vont trouver successivement les têtes de Mazure et Jarmouni, seuls à l’entrée des six mètres, mais qui vont trop croiser (45e, 45+2).
Une barre transversale pour Couturier, un raté pour Holzhauser
Il y a une nécessité pour Hesperange de marquer son territoire au retour des vestiaires. Les gars de Vrabec reprennent fort et manquent même d’ouvrir le score quand Stolz remise aux vingt mètres pour Couturier, qui pousse son ballon et allume l’équerre du but de Flauss (48e).
Tout au long de la première période, il y a eu une sacrée intensité, qui ne faiblit pas. Le Swift tente un coup en faisant monter d’un cran Ferrara, extirpé d’une ligne défensive à quatre pour aller mettre un peu de peps un cran plus haut. C’est pourtant le Progrès qui manque à son tour de faire la différence quand Schmit trouve Mixtur dans la surface. Mais ce dernier dévisse un peu son tir, de l’angle des six mètres (62e).
C’est alors que le Swift va s’offrir une occasion digne de celle de la fin de première période que s’était payé le luxe de rater le Progrès. Sur une monstrueuse percée de Couturier dans la surface, Stolz est servi seul plein axe aux six mètres. Il choisit d’écarter encore vers Holzhauser au second poteau. Mais tout à son inefficacité du jour, l’Autrichien, avec le but ouvert, va buter sur Lybohy, replié en catastrophe. Stolz reprend alors et c’est cette fois Daham, replié sur sa ligne, qui sauve Niederkorn (78e). Plus rien ne se passera mais ce fut sublime, comme rencontre…
Julien Mollereau
