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[BGL Ligue] «Si votre ordinateur ne marche plus, vous le débranchez et le formatez»


Pour le nouvel entraîneur du Fola, Stefano Bensi, la trêve arrive au bon moment. (Photo : Gerry_Schmit)

Alors que son Fola pourrait passer la trêve à la dernière place, Stefano Bensi compte sur cette coupure de deux mois pour remettre les têtes eschoises à l’endroit.

Il y a quelques mois encore, ç’aurait été un duel pour l’Europe, que le RFCU et le Fola ont tous deux disputé cet été encore. C’en est toujours un pour le Racing, qui peut encore terminer la phase aller sur le podium, mais pas pour le club doyen qui, s’il ne signe pas un résultat dans la capitale, l’achèvera à la dernière place dimanche, deux jours après son 116e anniversaire.

Nouvelle défaite ou non, lanterne rouge ou pas, Stefano Bensi, le nouvel entraîneur eschois, n’en demeure pas moins persuadé que son groupe est suffisamment qualitatif pour s’en sortir après la trêve, qui tombe à pic selon lui. À condition d’effectuer un gros travail sur le plan mental.

Quels enseignements avez-vous tirés de votre première comme entraîneur de BGL Ligue, dimanche dernier contre Hostert?

Stefano Bensi : On a fait un match costaud défensivement. On a laissé une seule occasion à Hostert, et ils en ont profité pour marquer. Ensuite, en deuxième mi-temps, on a été plus créatifs offensivement, mais le problème, c’est qu’on ne s’est pas récompensés des efforts qu’on a fournis. Au foot, il faut marquer des buts.

Quand j’y repense, on a eu la même occasion que Hostert, avec un joueur qui part au but : eux la mettent, pas nous. C’est un problème de confiance en soi. On va continuer à travailler là-dessus.

Vendredi de la semaine dernière, vous vous montriez très satisfait de ce que les joueurs avaient produit durant la semaine d’entraînement. Leur prestation du dimanche contre Hostert s’inscrivait-elle dans cette lignée?

En première mi-temps, non, en deuxième, oui. En première période, on manquait du courage, les joueurs avaient un peu la boule au ventre. Ils avaient cette peur de ne pas y arriver, alors qu’ils ont toutes les qualités pour cela. Ils doivent jouer, se libérer.

Je lis beaucoup de livres, et depuis que j’ai repris le flambeau à la tête de l’équipe première, je suis sur le livre d’un professeur de l’Académie de la haute performance. Cela parle du mental et de la confiance en soi. Je prends pas mal de notes et, cette nuit, j’ai envoyé un fichier au groupe, avec des conseils qu’ils peuvent appliquer pour le sport, et dans la vie en général pour avancer sur ce point.

Cette nuit, j’ai envoyé un fichier aux joueurs, avec des conseils à appliquer dans le sport et la vie de tous les jours 

La trêve, d’un point de vue mental, peut-elle vous faire du bien?

La trêve arrive au bon moment. Chacun peut déconnecter, ne pas penser qu’au foot pendant un certain temps. Cela va permettre de remettre l’ordinateur à zéro. Ceux qui reviennent de blessure auront un programme plus poussé et complet, tandis que les autres auront vraiment du repos jusqu’après les fêtes. Si votre ordinateur ne marche plus, et qu’à chaque fois que vous le rallumez le souci revient, à un moment, vous le débranchez et le formatez pour qu’il fonctionne de nouveau correctement. Là, c’est pareil.

Avant Hostert, vous rappeliez qu’une défaite n’aurait rien d’irrévocable, car il resterait, ensuite, encore 16 journées. Avoir perdu contre un concurrent direct ne vous place-t-il tout de même pas dans une certaine situation d’urgence?

La défaite de la semaine dernière nous reste en travers de la gorge. Quand je vois le contenu du match, on ne méritait pas de perdre, d’autant qu’il y a eu deux situations où un penalty aurait pu être sifflé, en particulier une. Ce sont des faits qui se déroulent quand on est en bas de tableau… Il faut provoquer la chance, rien ne va tomber du ciel.

Cette semaine, à l’entraînement, ça a encore été très satisfaisant, il nous reste à présent 90 minutes à souffrir ensemble et essayer de faire quelque chose. Après, on ira en vacances, et on recommencera à se battre après.

Avant cela, il y a un déplacement à bien négocier sur la pelouse d’un prétendant à l’Europe… Auriez-vous aimé un autre adversaire, ou vous sentez-vous capable de faire un coup contre le Racing?

Pour moi, on est capable de faire un coup contre n’importe qui. Cela dépend du degré de confiance dans lequel les joueurs vont commencer le match. Il y a de la qualité dans ce groupe, suffisamment en tout cas pour ne pas être là où on est actuellement. On va aborder ce match à 100 %, avec le couteau entre les dents, et on essaiera de faire un gros match et en sortir avec un voire trois points.