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[BGL Ligue] Le F91 de 2008 peut-il commencer à trembler ?


Le leader dudelangeois (39 pts) et son dauphin hesperangeois (38 pts) pourraient passer la barre des 40 pts avant même le début de la phase retour. (Photo : Gerry Schmit)

Avant les fêtes, faisons des maths! Car les chiffres en disent long sur les espoirs et peurs primales qui auront cours cet hiver chez les cadors réels ou supposés.

Quelles perspectives «points» pour le F91 et le Swift?

Ils survolent la DN. Le leader dudelangeois (39 pts) et son dauphin hesperangeois (38 pts) pourraient passer la barre des 40 pts avant même le début de la phase retour alors que pour l’heure, le record, dans l’histoire récente, appartient toujours à la génération 2008 du F91 avec 71 pts (et qui avait, lui, fini la phase aller avec 13 victoires en 13 matches).

Ils sont donc deux à pouvoir très sérieusement envisager de faire mieux d’ici à la fin mai, d’autant qu’ils auront quatre matches de plus à disputer dans ce «nouveau» championnat à 16 équipes.

Mais les deux équipes ne s’arrêteront pas là : avec respectivement 44 et 49 buts inscrits avant la 15e journée, elles sont aux trousses de la plus prolifique équipe du siècle, le Fola de 2021 et ses 89 réalisations, qui était à une petite unité de mettre en moyenne trois buts par match.

Mais pour Carlos Fangueiro, il sera aussi question de se bagarrer avec les précédents clubs de Dudelange, qui sont de sacrées références en la matière : en 1948, le Stade Dudelange avait inscrit 84 buts en seulement 22 matches (3,8 buts en moyenne). L’Alliance Dudelange, en 1962, en avait lui marqué 79 (3,6).

Philippe, les chiffres qui tuent?

Où en sera l’actuel plus grand «match-winner» du pays, pendant les fêtes de fin d’année? Rayan Philippe, avec 17 buts et 15 passes (65 % d’implication dans les 49 buts de son Swift), est sur des bases dingues et aura l’occasion, contre la Jeunesse, de faire grossir son total.

À moins de la moitié de la saison, Philippe n’est déjà plus qu’à une minuscule unité des 16 passes décisives de Dejvid Sinani la saison passée et il pourrait dès ce week-end égaler le record d’offrandes sur un exercice, qui appartient, depuis que Le Quotidien s’est lancé dans cette comptabilité annexe, à Sébastien Rémy depuis 2007 (en 26 journées).

Et le jeune Français court après un autre record, celui, historique, du nombre de buts inscrits sur une saison par François Muller en 1957 avec Grevenmacher (en 22 matches), soit… 36 pions. Avec un petit but face à la Vieille Dame, Philippe aura fait la moitié du chemin, mais il pourrait aussi se contenter de rejoindre le cercle très fermé des joueurs à plus de 30 buts dans ce siècle : Piskor (FCD03) en 2009, Turpel (F91) en 2018 et Z. Hadji (Fola) en 2021.

Differdange, dans la deuxième partie de tableau?

Très concrètement, le FC Differdange, cador d’une régularité proverbiale, n’est plus sorti du top 5 depuis 14 ans. Et depuis sa remontée dans l’élite, en 2005, il n’a jamais fini une saison ailleurs que dans la première partie de tableau. En reconstruction ces cinq dernières années après deux absences de qualification européenne en 2018 et 2019, il avait connu un trou d’air en 2021 : 6e. Soit son pire classement depuis 2008.

Attention le Fola : 80 % du temps, la lanterne rouge de décembre… descend

Mais avant cette 15e journée, voilà que se présente un FCD03 qui ne parvient pas à retrouver sa réussite de la saison passée, avec Buch devant et De Taddeo dans l’entrejeu. Les hommes de Léoni sont 8es et sous la menace d’un Strassen qui revient fort. Est-il envisageable de les voir passer l’hiver du mauvais côté de la ligne? Voilà une perspective qui pourrait bien précipiter l’achat nécessaire d’un buteur.

La Jeunesse, moins bien que les autres années?

La Vieille Dame est entrée dans une morosité inquiétante ces dernières années : elle a fini 8e des trois dernières saisons. C’est plus que médiocre, cela dénote une rentrée dans le rang qui pourrait encore se confirmer cet hiver, après la phase aller, puisque malgré un redressement rassurant ces dernières semaines. Aujourd’hui 6e avec 19 pts, à sept points du podium, elle ne peut même pas tabler sur un éventuel exploit sur la pelouse du Swift pour grappiller des places.

Elle sera au mieux à cette place et risque même d’en perdre, menacée de se retrouver, au pire, 8e. Soit un résultat qui serait dans ses temps de passage des dernières saisons à mi-parcours : 9es avec 21 pts à dix longueurs du 3e la saison passée, 6es avec 23 pts à huit points du podium celle d’avant, les Bianconeri ne font finalement ni pire ni mieux qu’auparavant. Même si le résultat final est le même.

Combien de points de retard pour le Fola?

Finir l’année sur la «pelouse» du RFCU n’est pas un cadeau. L’équipe de Stefano Bensi, qui vit cette fin d’année avec son troisième coach de la saison déjà, est la surprenante lanterne rouge, a encore une chance de n’être que barragiste pendant les fêtes. Mais il faudra gagner et atteindre les 13 points pour s’extirper de ce guêpier, puis prier pour qu’Etzella et Rosport se plantent.

Ne pas être 16e est symboliquement important : ces dix dernières saisons (complètes), la lanterne rouge du classement à la fin de la phase aller est… descendu 80 % du temps. C’est presque une condamnation à mort. Rosport en 2016/2017 et Hamm en 2020/2021 se sont sauvés. Les autres sont descendus et, pire, sont restés derniers.

Le problème étant qu’il faut envisager, également, que le champion 2021 peut se retrouver à deux victoires du maintien direct cet hiver, s’il est battu par le Racing. Commencer l’opération maintien avec 5 à 7 points de retard? Mauvais karma.

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