BGL LIGUE (13e JOURNÉE) Roland Vrabec est le nouveau coach du Swift et il estime avoir beaucoup de travail pour refaire de ce groupe un champion en puissance.
Roland Vrabec est dans la place. Et Aldin Skenderovic, l’un de ses anciens joueurs au Progrès, qui le retrouve à Hesperange, garantit qu’il en attend de grandes choses : «Au niveau tactique, il va changer la dynamique de l’équipe. Il est hyper-fort pour le jeu avec ballon. Énorme même. Surtout qu’on n’a pas joué avec nos qualités jusque-là : on doit retrouver la possession». Le défenseur central avoue l’avoir retrouvé changé, son ancien coach. «Encore meilleur». Au point de tout révolutionner d’entrée ?
Personne n’a raté votre présence au stade Jos-Nosbaum, lors de la défaite du Swift contre le F91. Quelle est la genèse de votre recrutement ?
Roland Vrabec : (Il rit) Je n’étais pas là-bas pour le job mais pour regarder un match avec des amis. Ce n’est qu’après, que le Swift m’a appelé.
Qu’avez-vous vu lors de ce match ?
C’était mon premier match du Swift cette saison, donc je n’ai pas de point de comparaison. Mais j’ai eu l’impression que le F91 voulait plus la victoire que le Swift. Dudelange me semblait plus dans son match, y mettait plus de sentiments. Il agissait plus comme une équipe aussi. Hesperange a plus de qualité, mais le F91 montrait plus de passion.
C’est ce qu’il faut changer en premier ? L’état d’esprit ?
On a trois matches seulement (NDLR : Jeunesse, Mersch et Schifflange) et il faut déjà faire neuf points sur neuf possibles. On en a besoin. On doit surtout remettre de la passion dans notre jeu et commencer à montrer qu’on peut agir comme une équipe, pas seulement au public, mais aussi à nos adversaires. Pas facile avec autant de joueurs.
Après janvier, on séparera en deux groupes
À quel point est-ce difficile, d’envisager de créer un esprit d’équipe avec plus de 40 joueurs ?
Je pense que ce n’est pas possible de créer un esprit d’équipe avec 43 éléments. Ce n’est tout simplement pas possible de garantir une bonne séance d’entraînement dans ces conditions. Je ne peux même pas, moi-même, les voir tous. Alors, on va rester tous ensemble jusqu’en janvier puis on va séparer en deux groupes. On a besoin que les joueurs s’engagent à fond et quand tu te retrouves à être le 38e joueur de l’effectif, comment veux-tu t’investir alors que ta motivation est au plus bas et que tu subis constamment la déception.
Il y a un autre problème majeur : ces dernières semaines, le Swift avait toutes les peines du monde à se créer des occasions.
On en parle beaucoup depuis deux jours. On a joué un amical contre le FC Metz cette semaine (NDLR : 2-2) et visiblement, on avait des problèmes à penser offensivement. Le « body language« n’était pas bon : les passes partaient vers l’arrière ou latéralement. Là, il faut mettre les joueurs aux bonnes positions pour qu’ils bougent dans les bonnes directions. C’est un processus.
Combien de temps, pour que cela marche comme vous voulez ?
Pour le moment, l’idée, c’est juste de leur donner des sensations sur ce que je veux. Mais même pour moi, là, contre la Jeunesse, ce sera une découverte. Je dois les voir jouer pour commencer après le match à travailler sur les détails. Lors du match contre la Jeunesse, ce sera un peu visible, ce que l’on veut faire différemment, mais ce ne sera pas fou comme différence. On ne va pas avoir la possession tout le match et créer une occasion toutes les cinq minutes.
Le plan, c’est toujours le titre et rien d’autre, on est d’accord ?
Oui. On a la qualité pour et on veut jouer la Ligue des champions. Le club met à disposition de superbes installations et la première place, on n’en est pas loin. On doit juste amener la passion.