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[BGL Ligue] Pétange a «encore plus faim»


Le coach Yannick Kakoko. (photo archives Editpress/Mélanie Maps)

Porté par son très bel exercice 2022/2023 et la «rage» de ne pas jouer la Conference League, le Titus se prépare, dans l’ombre des Européens, pour signer «une saison spéciale».

Le Swift sera dès mardi à Bratislava, théâtre le lendemain de son 1er tour aller de Ligue des champions face au Slovan. Le F91 et le Progrès ne sont plus qu’à six et sept jours de recevoir les Irlandais de Saint-Patrick’s Athletic et les Kosovars de Gjilani, lors d’un 1er tour de Conference League (C4) dont émergera l’adversaire de Differdange (les Slovènes de Maribor ou les Maltais de Birkirkara), les 27 juillet et 3 août, à son entrée en lice au 2e tour.

Et le Titus, que voit-il poindre à l’horizon, lui  ? Un amical avec vue sur une centrale nucléaire, ce samedi à l’heure du déjeuner (12 h 30) à Cattenom (France), face à une formation promue en PH, Walferdange. Le contraste est saisissant, presque insultant pour une équipe qui a tapé chacun des quatre européens susnommés la saison dernière, mais son coach Yannick Kakoko l’assure : quand bien même lui et ses hommes étaient «tous déçus de ne pas jouer l’Europe» en mai, leur frustration s’est muée en motivation, palpable depuis deux bonnes semaines et la reprise des entraînements au Municipal.

Après Walferdange, la pente va s’élever

Conscients d’avoir quelque peu surperformé en 2022/2023, eux qui sortaient de deux saisons en queue de peloton (16es en 2021, 11es en 2022), les Pétangeois, bien que «toujours dans un processus de construction», abordent donc le nouvel exercice avec appétit et ambition. «Savoir qu’on peut gagner contre tout le monde, que le travail qu’on a fourni a payé, ça nous donne encore plus faim», prévient le technicien de 34 ans.

On veut changer cette rage de ne pas jouer la Conference League en énergie positive

Soucieux d’afficher «la même mentalité» que ces douze derniers mois (voire quinze, pour remonter à l’intronisation de Kakoko, mi-mars 2022), mais portés désormais par «cette rage de ne pas avoir fait la Conference League», les équipiers d’Artur Abreu entendent ainsi «changer cette déception en énergie positive», histoire de ne pas rester à quai à nouveau. Et, sur ce qu’il a vu sur le terrain ou entendu de la bouche de ses ouailles depuis le début de la préparation, dont il sort «très satisfait», Kakoko en est convaincu : «Tout le monde est très prêt, conscient que ça peut être une saison spéciale».

À condition bien sûr de «retravailler très dur», chose qu’il n’était pas forcément nécessaire de faire pour dominer la «faible» nouvelle équipe de Mario Pokar, le SC Halberg Brebach (D7 allemande), éparpillée samedi (7-1), et qu’il sera plus juste de juger à l’aune des prestations livrées plus tard dans ce mois de juillet, le 15 à Schifflange, le 19 contre Käerjeng, le 25 face à Amiens (Ligue 2 française) ou le 29 à Sarrebruck (D3 allemande).

Trento, une arme de plus au milieu

À condition aussi, pour le Titus, d’élargir sa palette tactique, ce qui pourrait passer par l’apprentissage d’un nouveau système ou l’adjonction aux avant-postes d’un profil différent, celui du puissant Demba Seck (Jeunesse), recrue phare d’une intersaison marquée également par deux arrivées dans l’entrejeu : celles du capitaine des U19 luxembourgeois, Dino Sabotic (Fola), et du Français Victor Trento (Sète, National 2).

Capable d’évoluer «six ou huit», le premier est supposé – des fois que ce serait nécessaire – insuffler «qualité» et «envie» au cadre, du haut de ses 17 ans, quand le second, formé à Montpellier avec qui il a remporté la Coupe Gambardella (l’équivalent français de la Coupe du Prince) en 2017, y apportera «son expérience», «de la maturité» et sa polyvalence, lui qui «peut occuper tous les postes axiaux du milieu, voire jouer arrière gauche». «Très content», dès lors, de l’effectif à sa disposition, Yannick Kakoko n’en est pas moins «en train de parler avec quelques profils».

Pour autant, les forces en présence et les certitudes acquises la saison passée semblent destiner Pétange à d’autres objectifs que le seul maintien derrière lequel il s’est longtemps et légitimement, vu son historique récent, réfugié en 2022/2023. Mais l’approche, elle, «ne change pas», assure l’ancien du Bayern, qui sait son équipe attendue au tournant : «On regardera toujours match par match, et le but sera de gagner chacun d’entre eux, contre n’importe qui». La DN est (re)prévenue.