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[BGL Ligue] Noé Ewert : «Nous aussi, on est un grand club»


Noé Ewert est un capitaine qui retrouve le sourire : son Käerjeng n’est plus dans la zone rouge !

Avec une seule défaite sur les six derniers matches de DN, et 11 points pris sur 18 possibles, Käerjeng s’est enfin extirpé de la zone rouge, devenant officiellement barragiste. Une singulière amélioration de son ordinaire, reconnaît son latéral et capitaine.

Quel effet cela fait-il de regarder le classement ce matin et de ne pas se voir relégable?

Noé Ewert : Cela fait penser qu’on revient de loin. On a quand même pris notre premier point lors de la 6e journée (NDLR : 1-1, contre la Jeunesse). Mais ces cinq ou six dernières semaines, nous avons mis un nouveau système en place avec une hauteur de bloc plus basse et une idée de jeu plus basée sur le contre. Et ça marche très, très, très bien. On a un peu changé. On est plus unis, plus costauds en termes de collectif. C’est ça, le nouveau visage de l’UNK.

Pensez-vous avoir été trop ambitieux en début de saison?

Je ne pourrais pas vous le dire. En même temps, on a un nouveau coach, des nouveaux joueurs, il nous fallait aussi le temps de trouver les bons réglages.

Que raconte-t-il, ce match nul arraché à la dernière minute du temps réglementaire à Wiltz (1-1) en étant réduit à dix pendant une heure?

Ça montre toute la mentalité de l’équipe, non? Dans le vestiaire, on s’est dit qu’il fallait y croire, qu’on aurait fatalement une ou deux occasions et qu’il faudrait la ou les mettre. Une ou deux occasions, c’est ce qu’on avait eu contre le Progrès (NDLR : victoire 2-0). Il fallait rester patients et compacts. Mais on était confiants parce qu’on était meilleurs à dix qu’à onze, on faisait plus les efforts. Apparemment, on était déjà trop sûrs que ça allait rouler tout seul. Mais nous, notre truc, c’est la bataille.

Surtout quand on est privé de Julien Fostier, le maître à jouer?

Oui, c’est beau hein?! Fostier, c’est génial de la voir comme ça. Avant, il évoluait en 6 mais là, en 10, c’est plus son vrai poste. Or on le sent vraiment à l’aise à ce poste. C’est sûrement l’un des joueurs les plus sous-cotés du pays. Il pourrait facilement évoluer dans une des équipes du top 5 de BGL Ligue. Cela correspondrait plus à son style, technique et de conservation de balle mais… (il rit), non, il restera chez nous. Il se plait ici.

Mais la vraie révélation de la saison pour l’instant, c’est Scheidweiler, dans les buts… Pas que pour Käerjeng : même pour la BGL Ligue!

Mais clairement! Il est très fort. Il l’était déjà la saison passée, mais il a encore évolué dans ses sorties et dans le jeu au pied. Quand je vois des gars comme lui, Ben Klein, Thomas Schroeder… je repense à mon arrivée en équipe 1, avec mon frère ou les frères Stumpf. Une belle époque. Peu de clubs font ça, avoir des générations qui permettent, par exemple, de commencer des matches avec huit Luxembourgeois dont cinq formés au club. Je trouve ça exceptionnel, même si tu ne prends pas de points avec ça. Mais au moins, on s’identifie.

D’où votre moyenne de supporters, la troisième du pays?

Ça ne me surprend pas. Je connais tous les gens qui viennent au stade. Ils me disent qu’ils préfèrent voir des garçons qu’ils connaissent sur le terrain.

L’objectif désormais : sortir de la zone des barrages avant les fêtes?

La venue du Fola (NDLR : dimanche), c’est une belle occasion. Mais pour eux aussi… C’est un grand club. Mais en même temps, nous aussi. Après le match de Coupe, Mehdi Kirch (NDLR : Schifflange) m’a dit qu’on avait un club formidable avec de très belles infrastructures. Les autres équipes aiment venir chez nous. Ça prouve quelque chose. On doit arrêter de se cacher.