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BGL Ligue : Mayron De Almeida, nouvelle arme du Progrès


"C'est un petit pas en arrière, forcément, avoue le nouveau n°77 du Progrès. Mais parfois, il faut savoir reculer pour mieux sauter". (photo Gilbert Nothar)

Arrivé de Tours (Ligue 2), L’attaquant belgo-portugais Mayron De Almeida (22 ans) est un des gros coups du mercato. En duo avec Karapetian, il risque de faire très mal avec le Progrès.

Comment s’est passé le premier contact sur le terrain au sein de votre nouvelle équipe ? La différence avec votre ancien club n’est pas trop importante ?

Mayron De Almeida : On a repris voici une bonne semaine et tout se passe on ne peut mieux. Le groupe m’a bien intégré. Ce n’est évidemment pas pareil qu’à Tours, je m’y attendais. Le club tourangeau évolue dans un tout autre registre. Il possède un grand centre de formation, un vestiaire rien que pour les pros, des appareils pour faciliter la récupération… Mais, en termes d’installations, j’ai été agréablement surpris par le Progrès. C’est un peu comparable à ce que j’ai connu à Virton, mais avec un coin spécifique pour l’équipe première. Et puis, j’ai pu voir que le niveau était bon sur la pelouse. Cela joue un bien au foot. C’est vraiment pas mal !

Passer d’un coup d’un club de Ligue 2 à la BGL Ligue, cela peut surprendre…

Oui, cela peut sembler un peu spécial. Je pouvais aussi signer en D2 belge et dans un autre cercle de Ligue 2 où j’aurais fait partie, comme à Tours, du noyau A. Ce qui a motivé mon choix de rejoindre le Progrès, c’est avant tout l’envie, le besoin, de jouer. Je veux retrouver du plaisir sur la pelouse, de bonnes sensations. C’est le côté sportif qui est passé avant tout. À mon âge, j’ai besoin d’aligner des matches. Là, en une saison et demie à Tours, j’ai effectué 16 apparitions sur le banc pour 7 ou 8 montées au jeu en L2. Évoluer avec la réserve, en CFA 2, ce n’est pas pareil. Et ça, même si je ne me suis pas mal débrouillé : 12 buts et 7 passes décisives en 20 matches à ce niveau-là.

Vous n’avez jamais vraiment reçu votre chance sur toute la période que vous avez passée là-bas…

Non. Cela a été très décevant. L’équipe ne tournant pas vraiment (NDLR : Tours est dernier de L2 avec 9 petits points au compteur), on aurait pu me laisser ma chance. D’autant que j’ai toujours fait preuve d’un bon comportement, que je me suis toujours donné à fond, étant en plus performant avec la réserve. Je n’ai jamais compris pourquoi on ne m’avait pas permis de montrer ce que je valais. Quand j’ai sollicité l’entraîneur pour voir ce que je devais faire pour que cela soit le cas, il m’a répondu que je devais juste continuer à bosser de la même façon. Je l’ai fait et… rien n’est arrivé. Cela m’a poussé à aller voir ailleurs. J’avais besoin de changer d’air.

Votre ancien équipier à Virton, Guy Blaise, s’interrogeait voici quelques jours sur le fait que vous auriez peut-être dû essayer de rejoindre un club encore plus pro que le Progrès…

Peut-être. L’avenir nous dira si j’ai bien fait ou non. Mais pour le moment, rien ne m’indique que j’aurais pu me tromper. Et je serai conforté dans ce choix si on réussit à valider les objectifs dont on m’a parlé : une qualification européenne et la victoire en Coupe de Luxembourg. C’est un petit pas en arrière, forcément. Mais, comme on dit, parfois, il faut savoir reculer pour mieux sauter.

Quand vous étiez encore à Virton, avant votre départ pour Tours, on disait dans le club gaumais qu’après Thomas Meunier (aujourd’hui au PSG) et Renaud Emond (Standard), vous deviez être le prochain Virtonais à signer pro en D1 belge…

On ne me l’a jamais dit directement, mais c’est ce qu’on entendait de temps en temps, oui. C’était forcément agréable quand cela revient à vos oreilles, mais cela ne m’a pas fait changer de comportement. J’ai effectué mes premiers pas en équipe première à 17 ans et quand je suis parti pour Tours trois saisons plus tard, je comptais plus de 60 matches en D2 belge, pour une dizaine de buts. Peut-être que si j’avais signé en Belgique plutôt qu’en France, les choses seraient différentes aujourd’hui. Ce qui m’est arrivé est un petit échec, mais je ne regrette rien. Cela m’a apporté de l’expérience.

Dans votre tête, vous venez au Progrès pour 6 mois afin de rebondir pour retenter votre chance plus haut ?

Pas spécialement uniquement pour 6 mois. Je suis là surtout pour retrouver de la confiance et réussir à nouveau de belles prestations. Et, la saison prochaine, pourquoi ne pas goûter à la Coupe d’Europe ? C’est le genre de petit truc en plus qu’on peut vivre au Luxembourg et qui attire les joueurs. Ici, c’est le chemin le moins compliqué pour découvrir les compétitions européennes. Comparé aux pays voisins.

Vous avez déjà pu jouer vos premières minutes en amical avec votre nouvelle équipe…

Oui, contre Kayl-Tétange. On l’a emporté 5-0 et j’ai joué les 45 premières minutes. J’ai déjà pu voir que « Kara » (Alex Karapetian) est un fameux buteur. À la pause, c’était 2-0. Deux buts de… « Kara » sur deux passes décisives que je lui ai données. C’est évidemment le genre de choses que j’aimerais voir se répéter. J’ai commencé sur le flanc gauche offensif, avant que l’entraîneur ne nous teste en duo d’attaque avec « Kara ». Histoire de voir ce qui pouvait fonctionner.

Entretien avec Julien Carette

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