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[BGL Ligue] Maazou s’est déjà «mis à l’abri»


« Le président a un vrai projet. On peut jouer l'Europe. Il y a de bons joueurs, il faut juste les recadrer. » L'attaquant de 32 ans parle avec expérience. (Photo Luis Mangorrinha)

Le nouvel attaquant de la Jeunesse Esch a réservé sa première interview au site de son club. On a découvert le Guinéen ambitieux.

Moussa Maazou fait partie du trio des très grosses arrivées de l’intersaison. Avec Julien Cétout à Mondorf et Yannis Tafer au RFCU, l’attaquant sera guetté pour sa capacité à transcender cette Jeunesse Esch qui a su trouver l’été dernier, à l’arraché, quelques joueurs de talent mais qui manquent encore trop d’expérience pour rendre la Vieille Dame crédible à l’Europe.

Or c’est ça, précisément, que le Guinéen est venu décrocher à la Frontière : une place dans le top 4. Malgré ses cinq points de retard sur la quatrième place occupée par Wiltz et la pression évidente d’équipes qui seront en reconquête et sont mieux armées qu’elle (Swift, RFCU, Pétange, Progrès). Il l’a dit dans une interview face-caméra, sa première depuis son arrivée au Grand-Duché et avec une autorité de mec sûr de lui qui semble vouloir prendre les choses en main : « Le président a un vrai projet. On peut jouer l’Europe. Il y a de bons joueurs, il faut juste les recadrer. » Oui, vous avez bien entendu mais en même temps, quand un mec de 32 ans qui a joué à Monaco, Bordeaux, Lens, Guimarães ou au CSKA Moscou parle, on l’écoute. D’autant que les jeunes, en coulisses, le disent: il aime parler et diriger. Esprit directif, mais constructif.

Et bon enfant. Après s’être laissé aller à admettre avoir été un peu surpris par le pays, indiquant dans un grand éclat de rire que « les poubelles sont trop propres ici », mais que le championnat lui avait été chaudement recommandé par un éphémère Pétangeois, son pote lensois Simon Banza, il n’a pas fui les questions qui auraient pu n’être que d’aimables occasions de se mettre en valeur à bon compte. L’intérêt qu’avait eu, un temps, le Milan AC, pour sa personne ? « Oui, j’ai reçu une très belle proposition mais mon club portugais (NDLR : Maritimo) de l’époque a reçu une meilleure offre venant de Chine (NDLR : Changchun Yatai) et qui me permettait, à moi, de mettre (NDLR : financièrement) ma famille à l’abri. J’ai préféré ça que d’aller au Milan. » Honnête. L’évènement le plus marquant de sa longue et belle carrière ? Une blessure datant de 2011 ! « Quand je suis revenu à Monaco, là où je voulais être et où on comptait sur moi. Et je me blesse lors de mon premier match, contre l’OM (NDLR: les ligaments croisés). C’est un des trucs qui m’a le plus affecté au monde. »

Ce qu’il promet aux fans de la Vieille Dame est pourtant plus joyeux, alors que se profile un déplacement au stade Jos-Nosbaum pour affronter le leader dudelangeois, dimanche. Il compte en effet bien redevenir international sous les ordres de Georgios Petrakis, avec qui il a déjà planté deux buts en amical, ce qui sous-entend être bon et efficace. Même s’il estime qu’il lui faudra, pour peser en si peu de temps, avoir des ballons et donc trouver sa place en quatrième vitesse dans ce collectif. « Même à Cristiano Ronaldo, il lui en faut… Même si lui est capable de dribbler tout le monde. » Maazou est à l’abri, mais pas d’avoir à rendre service. Et la Jeunesse en aura besoin.

Julien Mollereau

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