Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Le Swift a plié son match en deux temps, trois mouvements, ce dimanche à Wiltz. Il ne lui restait plus qu’à attendre le résultat du F91 pour savoir s’il était sacré officiellement ou officieusement. Et c’est officiel : la couronne change de tête.
Avec quatorze tirs et six corners à la pause, une possession de balle qui doit dépasser les 80%, le Swift n’a jamais eu le temps de penser qu’il pourrait avoir droit à un match piège dans le grand Nord. Schon avait déjà tremblé à quatre reprises avant même qu’on en arrive à la 20e minute et c’est là que l’avalanche a commencé.
Une offrande Pierrard pour Couturier, dont le tir est repoussé par Schon sur un Philippe qui traîne dans les parages (0-1, 22e). Puis Sacras a eu tout le temps de déposer un centre sur la tête de Couturier (0-2, 25e) avant un une-deux d’école Stolz-Belameiri dans la surface (0-3, 33e). Trop facile. Les Wiltzois sont visiblement démobilisés et les seules incertitudes à la pause tiennent à l’ampleur du score et l’officialisation éventuelle du titre hesperangeois.
Trois buts en 11 minutes en première période? Trois buts en 16 minutes en seconde!
L’ouverture du score de Magno pour Dudelange, en début de seconde période, semble répondre momentanément à une petite partie des questions. Continuant de rendre utile le travail des hommes de Carzaniga relatif au goal-average. Et fatalement, ils enchaînent : mauvaise relance de Schon, récupérée par Nouvier, qui trouve Philippe en première intention à l’entrée de la surface (0-4, 48e) ; pénalty transformé par Stolz après une faute sur Belameiri, découpé par Jaiteh qui passe alors près de l’expulsion (0-5, 52e), centre au deuxième de Philippe pour la tête de Malget, sur un corner joué pour une fois en deux temps (0-6, 64e).
La nouvelle de l’égalisation rosportoise arrive alors jusqu’au stade Um Pëtz. La pression retombe d’un coup. Wiltz en profite même pour s’octroyer ses deux seules occasions du match, par Romeyns, qui va buter sur un réflexe de Dupire à angle fermé (81e) avant de trop croiser son tir exactement au même endroit (87e). C’est un détail : Hesperange, tout à la joie d’entendre que le Victoria a doublé le score, est en roue libre et champion pour la première fois de son histoire. Et avec une seule défaite au compteur, c’est plus que mérité…
Julien Mollereau
Rosport – F91 (2-1)
Même si le titre était pratiquement impossible à obtenir, des chances existaient encore vaguement, mais tout espoir s’est effondré avec l’annonce du score du Swift à la pause… et les hommes de Carlos Fangueiro également. Car même s’ils monopolisent le ballon, ils peinent à trouver la brèche.
Ils arrivent à se créer deux occasions, dont une qui effleure le poteau extérieur, mais pas assez pour prendre l’avantage, surtout que Rosport, qui a déjà certainement la tête à mercredi soir pour son match de Coupe, essaye tant bien que mal de gérer cette partie et de partir en contre. Ce sont eux d’ailleurs qui obtiennent la meilleure occasion de la partie par Gaspar, mais il voit sa reprise être parée d’un réflexe, par Joubert.
On sent que c’est pratiquement devenu un match sans enjeu. Mais bien forcé d’être pro jusqu’à là fin : Magno donne l’avantage aux siens après une passe de l’altruiste Hadji (0-1). On pense que le plus dur fait pour le F91, mais comme une semaine auparavant, en Coupe, Rosport va faire fort. Tout d’abord en égalisant dix minutes plus tard par Feltes, qui profite d’une mésentente entre Stumpf et Joubert pour reprendre de la tête un coup-franc botté par Brandenburger (1-1). Et à quelques minutes de la fin, Van Lingen qui est merveilleusement servi par Brandenburger pour enrouler sa frappe et laisser Joubert de marbre (2-1).
Incroyable mais vrai : le champion en titre a été mis en vacances par le Victoria.
Jessy Ferreira
