Le Progrès va désormais avoir bien du mal à finir européen, après avoir été surpris par un Swift pourtant à la dérive ces dernières semaines. Strassen a validé officieusement son ticket. Il faudrait un concours de circonstances totalement invraisemblable pour qu’il n’y soit pas.
Differdange – RFCU (1-1)
Le Racing, engagé dans une longue finale de deux fois 90 minutes pour aller chercher l’Europe, a particulièrement bien tenu son match face au FCD03, le privant souvent de ballon. Mais péchant à la conclusion, comme quand Pina Gomes part seul au but, légèrement excentré, mais tremble devant l’invincible Ventura, qui se couche du bon côté (9e). Quelques secondes plus tard, un El Idrissi tranchant (buteur dès la 1re minute mais dont le tacle victorieux est annulé parce qu’il a touché Ruffier au passage) centre en retrait pour un plat du pied croisé de Gustavo qui rentre avec l’aide du poteau (1-0, 9e). Le Brésilien, à l’affut au deuxième poteau, va par contre buter sur un Ruffier solide, au sortir d’une volée dévissée de Trani qui lui atterrit dans les pieds (24e).
La deuxième période est encore un peu plus triste que la première et le Racing, qui joue sa tête à l’échelle continentale, ne met pas les ingrédients qu’il faut. Il faudra alors une parade du pied de Ruffier, sur sa ligne, pour empêcher El Idrissi de marquer, de volée, sur un centre de Franzoni (63e) et Pedro Resende manque de faire un coup de coaching rare : Buch, entré depuis trois secondes, remise de la tête pour Abreu, qui a pénétré sur le terrain en même temps que lui et qui lobe le portier du Racing. Mais il est signalé hors-jeu (66e).
Et puis l’improbable va se produire : sur un missile d’Amiri en lucarne, Ventura va encaisser son premier but de l’année après 1 299 minutes en championnat et le Racing réaliser une belle opération, puisque le F91 et le Progrès se sont encore faits surprendre.
Julien Mollereau
Swift – Progrès (1-0)
Dès le coup d’envoi, les intentions sont claires : le Swift ne se replie pas et tente d’imposer son jeu, pendant que le Progrès adopte une approche plus patiente. À la 8e minute, Gboho s’illustre sur une balle en profondeur, mais bute sur Flauss.
Le Progrès ne hausse le rythmequ’ à partir du quart d’heure de jeu. À la 17e, Ahmetxhekaj se procure une belle occasion avec une frappe dans la surface qui passe juste à côté du poteau gauche. Le match peine toutefois à vraiment décoller. Les deux formations alternent les séquences de possession sans parvenir à enchaîner. Le Progrès se montre un peu plus tranchant à l’approche de la pause. Dupire est contraint à une belle parade face à Karamoko (33e), avant que Cikotic ne file seul au but. Le joueur du Swift élimine Flauss mais, excentré, ne parvient pas à redresser sa frappe, qui passe à côté (35e). Une frayeur pour le Progrès, rapidement effacée par une reprise de possession.
Le Swift démarre la seconde période sans réel élan offensif, mais un incident change tout à la 53e minute : le gardien Flauss saisit une passe en retrait, offrant un coup franc indirect au Swift dans la surface. Deux minutes plus tard, Sur un coup franc, Stolz en profite et ouvre le score d’un tir placé (1-0). Le Progrès réagit immédiatement : Boesen oblige Dupire à une superbe parade sur une tête dangereuse.
Niederkorn peine à trouver des solutions. Et Gboho rate une énorme occasion seul à 5 mètres du but, puis Correia échoue en un-contre-un face à Flauss. Le score aurait pu basculer à plusieurs reprises. En fin de match, les visiteurs montrent des signes de nervosité. Il a raison : l’Europe, c’est peut-être fini…
Michel El Alami
Jeunesse – F91 (2-0)
Les hôtes n’ont plus grand-chose à jouer, et finiront en milieu de tableau, alors que les visiteurs de Dudelange se battent pour les places européennes. Et pourtant, c’est la Jeunesse qui entre mieux dans le match, le contrôle et la possession de la balle de leur côté. Mais il y a peu d’occasions au bout de 30 minutes.
Avant la mi-temps, la Jeunesse remet les bouchées doubles, avec un centre de Borger du côté droit, repris par Soares, dont le tir est tout juste dévié sur le poteau par Desprez. Juste après, Borger est cette fois à la conclusion. Suite à un cafouillage dans la surface après un corner, c’est lui qui a la balle devant les pieds, et il marque entre les jambes du gardien dudelangeois (1-0, 43e). Kirch permet quasiment l’égalisation à son équipe dans la foulée, avec un coup-franc que Sommer sauve de justesse.
Au retour des vestiaires, les visiteurs mettent de suite la pression pour revenir au score, avec beaucoup d’occasions, Rotundo notamment. Aucun espace et répit n’est laissé à la Jeunesse, mais Sommer et la défense empêchent le but. À l’heure de jeu, l’intensité ne baisse pas, à l’image des occasions de Delorge, Bojic et Hadji, mais le F91 est moins efficace dans ses offensives. Les hôtes ne font que subir, et pourtant, sur leur seul contre dangereux, ils mettent dans le mille. Longue passe de Sommer pour Drif, puis à Soares à droite, qui centre, où au second poteau, Rodrigues surgit et frappe fort (2-0, 68e). Malgré cela, Dudelange ne lâche pas et continue de tout donner pour marquer, Hadji touche le poteau notamment. De plus, Sommer fait un match impérial, et ne laisse rien passer, en enchaînant les parades remarquables. Les dernières minutes sont tout aussi intenses, mais le résultat reste inchangé, Dudelange n’a pas réussi à percer le coffre Eschois. Et peut s’inquiéter pour sa place européenne.
Alessio Frappini
Rosport – Strassen (0-3)
L’équipe locale débute la partie pleine d’énergie et dès la 2e, un centre tir aérien plutôt anodin de Soares retombe sur la transversale. Sur une pelouse qui ne se prête pas à la pratique d’un football de qualité, le débat reste surtout physique. À ce jeu là, Rosport tire bien son épingle du jeu et Strassen ne sait pas marquer de son empreinte le début de ce «combat». À la 20e, suite à un bel effort personnel, Carratala sert Brandenburger qui, avec son tir croisé, bute sur Özcan. Contre le cours de jeu, les visiteurs ouvrent le score. Hadji sert Zenadji sur un plateau et finalement Bürger ne peut que constater les dégâts (0-1, 25e). Ce but déboussole les locaux et libère le favori. Zenadji aurait pu creuser l’avance mais croise trop sa frappe (28e). Un peu plus tard, Hadji avec une passe lumineuse en profondeur trouve Matheus qui trompe l’infortuné Bürger. L’UNA a mis sept minutes pour briser l’élan local.
Au retour des vestiaires, Rosport se montre de nouveau un peu plus entreprenant, mais son jeu manque de percussion, de précision et de conviction. Vers l’avant, c’est le néant et à l’arrière cela manque de solidité. Strassen, en toute tranquillité, en profite. Un coup-franc de Hadji et repris de la tête par Perez et Bürger, qui fait mauvaise figure, s’incline pour la troisième fois (57e). 0-3, le match est plié bien avant l’heure de jeu. Strassen essaie encore de faire quelque chose pour son goal-average. Gonçalves et Matheus échouent cependant sur Bürger. Avec ce succès, Strassen consolide sa 2e place et l’Europe s’annonce, tandis que Rosport doit trembler jusqu’à l’ultime journée.
Georges Bassing