Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
BGL LIGUE (16e JOURNÉE) Ça y est, on y retourne. Le championnat reprend et il faut s’en faire pour les deux clubs eschois.
1) Le Swift peut-il ne pas perdre du tout?
En perdant à Lens, début janvier, le Paris Saint-Germain a laissé un honneur assez invraisemblable au Swift : celui d’être le dernier club d’une élite nationale invaincu, en Europe. Hesperange peut-il le rester jusqu’au bout de la saison? «Ce sera compliqué», assure Pascal Carzaniga. Mais s’il le fait, dans un championnat qui force désormais à jouer 30 rencontres c’est-à dire un sacré petit nombre de matches, il rejoindrait quelques clubs mythiques du continent : le Milan AC de 1991/1992 (22 victoires, 12 nuls), l’Ajax Amsterdam de 1994/1995 (27 victoires, 7 nuls), l’Arsenal de 2003/2004 (26 victoires, 12 nuls), la Juventus Turin de 2011/2012 (23 victoires, 15 nuls). Rien de commun toutefois avec la performance du Dresdner en 1943, auteur de… 23 succès en autant de journées de championnat.
2) Le Fola va-t-il sauver sa peau?
Remonté dans l’élite il y a tout juste quinze ans, le club doyen va-t-il retourner à l’anonymat de la PH après trois titres et 34 matches européens? Effarante lanterne rouge, le Fola a encore réduit la voilure cet hiver et laissé filer des joueurs expérimentés (Gilson Delgado, Diogo Pimentel, Benjamin Runser, Nenad Dragovic…). Résultat : la moyenne d’âge sur les matches de préparation était à peine plus élevée que 21 ans. La cause est donc entendue? Le Fola va descendre? Stefano Bensi, son nouveau coach, nie en bloc : «Récemment, on gagne 3-2 contre Schifflange et on doit leur en mettre sept ou huit; on bat Trèves 2-1, mais aussi l’US Esch 5-0 alors que face à la Jeunesse, on fait 0-0 mais on peut leur en passer cinq… Quand je vois les résultats récents et la manière, je me dis que le Fola n’est pas mort!» Chiche?
3) La Jeunesse, enfin de retour dans le top 6?
La Vieille Dame, depuis le passage du covid, n’a plus quitté la 8e place. C’était sa position en 2020, à l’arrêt des compétitions après 17 matches. Mais aussi en 2020/2021 : 8e avec 43 pts. Et en 2021/2022 : 8e avec 47 pts. Au moins n’a-t-elle pas quitté la première partie de tableau. Mais après une fin d’année assez convaincante (13 pts sur 21) sous les ordres de Pedro Resende, la voilà 7e mais en retard sur ses temps de passage à mi-saison. Très concrètement, il y a peu de chances de la voir retrouver européenne puisque le 5e, Pétange, est pour l’heure à huit longueurs et le 3e, le Progrès, à dix. À dire vrai, malgré les arrivées d’Alexandre Arenate et Ahmed Mogni pour redynamiser une attaque atone, c’est vers le bas qu’elle doit regarder : les deux barragistes, Rosport et Hostert, ne sont qu’à cinq points. Pedro Resende va devoir trouver la formule.
5) Deux clubs (ou plus) tout neufs pour la DN?
La BGL Ligue, dont on doit encore se demander de combien de clubs elle sera composée les années à venir, une fois que la FLF se sera penchée sur la pertinence de cette formule à 16 équipes née de la pandémie de covid, se dirige-t-elle vers une recomposition majeure? L’actuel leader de PH, Mersch, n’a en effet jamais évolué dans l’élite du pays, pas plus que le 4e et dernier barragiste, Berbourg. Si 85 % des sept équipes encore en course pour accrocher l’une de ces places ont évolué, tout «récemment» en DN (Mamer, Grevenmacher, Rodange, Luxembourg City, Rumelange, Canach), les deux autres postulants majeurs, Schifflange et Bettembourg, n’ont plus regoûté à la DN depuis longtemps. Même si le The National (Schifflange) compte plus de 600 matches dans l’élite, son «bébé», le FC, a quitté la DN en 2000, il y a 23 ans. Bettembourg, lui, n’a plus mis les pieds à ce niveau depuis 1973, donc cinquante ans. Il n’a qu’une quarantaine de matches dans son histoire à ce niveau.
