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[BGL Ligue] Differdange : quels changements avec Léoni ?


Souvent auteur d’entrées percutantes, João Simões peut-il s’immiscer dans le onze differdangeois avec Stéphane Léoni?  (Photo : gerry schmit)

Qui dit nouveau coach dit choix. Ceux de Stéphane Léoni seront forcément scrutés dimanche, pour sa première avec le FCD03 contre Käerjeng, à l’occasion de la 10e journée de BGL Ligue.

C’est toujours la même rengaine. À chaque changement d’entraîneur ses parias sortis du placard, ses statues déboulonnés et ses remplaçants promus, ainsi que l’a résumé Fabrizio Bei mardi, à la veille d’officialiser la nomination de Stéphane Léoni en lieu et place de Pedro Resende : «Certains seront peut-être déçus, d’autres moins, les cartes vont être rebattues.»

S’il faudra sans doute quelques semaines à Léoni, revenu comme coach au FCD03 dix ans après son passage comme joueur (2010-2012) de joueur, pour insuffler ses principes et transformer Differdange sur le plan du jeu, il n’y aurait rien d’étonnant à ce que l’ancien entraîneur de Niederkorn procède à quelques changements dans une équipe qui a déjà perdu quatre fois en neuf journées. Lesquels?

Le technicien n’en a rien dit mercredi, date de son intronisation. Aussi, le plus simple, pour se faire une idée, reste de se plonger dans les feuilles de match du Progrès entre novembre 2020 et mai 2022, ses dates de début et fin de mandat chez le voisin. Que disent-elles? Que le natif de Saint-Mihiel est un adepte des défenses à quatre.

Un axial sacrifié, Trani recentré?

Selon le site spécialisé Transfermarkt, sur les 56 matches que Léoni a dirigé, le Progrès en a en effet débuté au moins 46 (NDLR : pour les 10 autres, le schéma n’est pas détaillé) avec quatre défenseurs, le plus souvent en 4-2-3-1, parfois en 4-3-3 voire en 4-4-2.

Parce qu’il n’avait pas les hommes pour jouer à trois dans l’axe, comme le faisait le plus souvent Differdange sous Pedro Resende ? Ce serait oublier que Léoni, au Progrès, plaçait très régulièrement son capitaine Aldin Skenderovic devant la défense plutôt qu’au cœur d’une charnière à trois éléments, son poste de prédilection, où il rayonne depuis son arrivée au F91.

Choix cornélien

Un joueur qui s’adapte au système et non l’inverse : voilà qui situe l’attachement du nouveau coach differdangeois aux défenses à quatre. Pour peu qu’il souhaite reconduire cette option au FCD03, le technicien devra replacer – ou plus probablement sacrifier – l’un des centraux installés par Resende, qui alignait le plus souvent trois axiaux et deux pistons. Oui, mais lequel?

D’Anzico et son statut de première licence? Brusco, deuxième stoppeur le plus utilisé sous Resende (37 matches depuis août 2021, contre 39 pour D’Anzico)? Bedouret, qui monte en puissance? Choix cornélien. Pour peu que Léoni consente à l’effectuer, cela lui permettrait d’aligner un joueur de plus dans un entrejeu pléthorique (Medina, Gulluni, Ulisses, Pami, Marcelino, Moreira). Voire, en cas de «recentrage» du polyvalent Trani, principalement utilisé en 8 ou en 10 à Hostert, un offensif supplémentaire.

Simões promu, Pomponi et Scanzano relancés?

Dans ce secteur, si les obligations professionnelles de Bertino le desservent, on recense un candidat sérieux : João Simões (20 ans), buteur dimanche à Dudelange (3-1) sur son premier ballon et auteur, déjà, d’une entrée remarquée contre le Swift (1-2) et de deux passes décisives en sortie de banc en BGL Ligue.

Prêté par… le Progrès, Laurent Pomponi en est un autre. Pour l’avoir côtoyé à Niederkorn entre février et mai, le Corse connaît Léoni, mais on ne sait pas si c’est une bonne chose pour lui, dans la mesure où il n’a pas vraiment flambé au Jos-Haupert (1 but et 3 passes décisives en 11 matches de DN).

Ce qui est plus probable, c’est que du haut de ses 111 minutes réparties en 5 bouts de matches sous Resende, il fait partie des garçons ragaillardis par le changement de coach de mercredi. Comme Alessandro Scanzano, un autre offensif «placardisé» par le technicien portugais (aucune apparition depuis son arrivée cet été), lui qui portait le brassard à Mondorf ces deux dernières années.

Mais Fabrizio Bei a prévenu dès mardi : qu’importent les hommes, pourvu qu’ils «bouffent de l’herbe et montrent qu’ils méritent de porter le maillot de Differdange». Faute de quoi, cette rapide revue d’effectif en atteste, les options pour les suppléer ne manqueront pas, quel que soit le système prôné.