Rosport, qui menait 1-0 avant l’arrêt de la partie, à la pause, de cette première manche jouée en décembre, est parvenu à prendre les trois points sur le même score. Et au vu de la partie, il y a une (petite) justice.
Les deux équipes s’étaient quittées à la pause de leur match de la 15e journée, sur un score de 1-0 pour le Victoria, avant que M. Rodrigues ne décide de laisser tout le monde aux vestiaires pour cause de pluie diluvienne. C’était début décembre. Et bien que ce soit de nouveau 90 minutes à jouer, on a repris un peu là, ce dimanche, entre Rosport et la Jeunesse, puisqu’après six minutes de jeu seulement, Spruds a décollé sur corner et que sa tête, repoussée sur la ligne par Boury, a été prolongée au fond par Steinbach (1-0).
Les gars de Martin Forkel, toujours sans Jimenez et pas encore avec El Idrissi, devant, ont eu alors énormément d’opportunités de prendre le large. Mais soit qu’il leur a manqué de précision (tir trop croisé de Neves aux six mètres à la 10e, comme celui de Redekop à la 28e), soit que Sommer a fait le boulot (parades de classe devant Neves servi en retrait à la 11e, Redekop d’une manchette à la 30e, Brandenburger à son poteau à la 41e), Rosport n’a pas pu concrétiser autant qu’il l’aurait souhaité une supériorité au nombre d’occasions de but, obtenues grâce à un trio feu-follet mais pas tueur pour deux sous…
Mogni négocie mal ses bonnes situations
La Jeunesse, sans quelques créatifs comme Larrière ou Drif laissés sur le banc, a été plus poussive quand il a fallu développer du jeu, mais aurait bien pu rentrer aux vestiaires ex-aequo. Mais elle aussi a fait étalage de ses soucis à la finition. Notamment Mogni, qui a eu deux énormes opportunités. Mais avec le but grand ouvert, il a d’abord vu Amidon sortir son plat du pied d’une petite main pas évidente à siffler pour l’arbitre tant elle est collée le long du corps (25e) puis Steinbach détendre ses compas pour dégager devant sa ligne alors que Bürger s’était troué dans sa sortie (40e).
C’est tout ce manque de réalisme qui revient en même temps que les joueurs sur le terrain. Que ce soit Bouché seul devant Sommer après que Kack s’est trouvé sur un ballon long (46e) ou Bresch qui n’attaque pas son ballon, de l’autre côté du terrain, sur une remise magique de Teixeira en aile de pigeon (64e).
Sommer, ce pourrait être assez grave
Fatalement, avec cette Jeunesse qui aspirait avant le coup d’envoi à s’extirper de la zone rouge avant la grande reprise, le week-end prochain, et les entrées en jeu du duo Larrière-Drif, la fin de rencontre est à sens unique… mais d’une totale incapacité à créer le danger, hormis une dernière chance au ras du poteau pour Mogni (90+6). En contre, Redekop gâche un nouveau face-à-face (73e), juste histoire de faire briller une avant-dernière fois Sommer, meilleur joueur sur le terrain, qui se blesse a priori gravement en toute fin de partie, se tordant la cheville. Un petit drame de plus pour la Vieille dame, qui imaginait sûrement 2024 commencer mieux que ça.
Julien Mollereau