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Becca semble décidé à couper les ponts avec Dudelange


Flavio Becca ira construire des infrastructures à la hauteur de ses ambitions footballistiques là où l’accueil est le plus favorable (Photo archives : Editpress).

Flavio Becca, mécène du F91, a semblé entériner pour de bon son départ du club d’ici deux ans. Et il l’a fait depuis Milan, là où ses investissements ont porté le club au bout de 20 ans…

Votre président, Romain Schumacher, indiquait dans notre édition de jeudi que votre désengagement du club d’ici deux ans n’était pas encore définitivement définitif, que des solutions étaient à l’étude…
Flavio Becca : Le jeu qu’il y a, c’est de dire qu’au 1er décembre, c’est-à-dire ce samedi, on devait être fixés. Je ne cherche pas à mettre la pression (NDLR : sur la commune de Dudelange, à qui il réclame de nouvelles infrastructures pour le club). En tant que Flavio Becca, je n’ai rien à voir avec le club, seulement je suis le seul qui ose l’ouvrir, à avoir le courage de le faire. Depuis 1998 on nous promet un nouveau stade, c’était il y a 20 ans.
Avez-vous eu un retour de la part de Dan Biancalana, le bourgmestre de la ville ?
Non, je n’ai pas eu de retour. Mais ce n’est ni important ni étonnant. D’ailleurs, je ne sais pas s’il est présent ici, aujourd’hui (NDLR : jeudi) à Milan. Ou des membres de son collège échevinal peut-être? Vous voyez bien l’intérêt que la commune porte au F91.

À Hesperange ils voient les choses différemment, en un peu plus grand

Si vous tournez aujourd’hui la page, pour vous orienter vers Hesperange, c’est que vous avez plus de certitudes en termes d’infrastructures du côté du Holleschbierg ?
En politique, les certitudes, ça n’existe pas. Regardez notre projet de Livange (NDLR : il pilotait le tout premier projet de stade national, qui avait été retoqué après plusieurs mois de procédures, pour des problèmes liés à l’environnement), et là pourtant, on avait des signatures au bas des papiers… Mais au moins, je sais qu’à Hesperange ils voient les choses différemment, en un peu plus grand.
Mais pouvez-vous quitter définitivement le F91, rompre les ponts pour de bon ?
Du point de vue du cœur, ma mère vient de Dudelange mais j’ai grandi à Hesperange. Mais je dirais que si je me décide pour quelque chose, je coupe les ponts et c’est fini. On verra bien quel niveau Dudelange aura, après. Moi, je ne sais pas comment ils vont faire. Mais comme disent certaines personnes, le F91 existait avant Becca, il existe avec Becca et il existera encore après Becca.
Mais pas au même niveau. Ou pensez-vous que ce club peut attirer d’autres sponsors qui ne venaient pas jusque-là à cause de votre présence ?
Je ne sais pas, il m’est impossible de le savoir et ça m’est égal.

Entretien avec Julien Mollereau

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