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[Basket] L’Amicale au bout de son rêve !


Bobby Melcher a été stratosphérique, ce samedi soir pour offrir un nouveau titre à l'Amicale. (Photo : luis mangorrinha)

À l’issue d’une cinquième et dernière manche dominée d’un bout à l’autre, Steinsel décroche son neuvième titre de champion après sa victoire () dans la 5e et dernière manche de la finale contre Dudelange.

Samedi. 20 h 15. Hall Alain-Marchetti, Steinsel. C’est là que tout va se décider. Pour la cinquième et dernière fois, l’Amicale et le T71 se retrouvent dans cette finale au meilleur des cinq manches. L’Amicale, 7e à l’issue de la saison régulière, a l’avantage du parquet face à Dudelange, 8e.

Mais comme le rappelait Etienne Louvrier, le coach steinselois, dans nos colonnes : «Dudelange a déjà montré qu’il savait très bien jouer à l’extérieur.» On ne peut pas lui donner tort, surtout quand on se rappelle de la troisième manche épique remportée en double prolongation sur le terrain du Basket Esch, en demi-finale.

Ce samedi soir, c’est donc do or die. Le vainqueur repart avec le titre. Et le vaincu avec des regrets. Quelle équipe va réussir le mieux à faire fi de l’enjeu, qui va parvenir à proposer des idées nouvelles en défense, qui mettra ses tirs… À toutes ces questions, on va rapidement avoir une réponse. Alors que le T71 doit composer sans Dino Ceman, qui s’est fait une entorse à la cheville droite à l’entrainement durant la semaine, l’Amicale met tout de suite la pression à son adversaire, qui marquera toutefois les deux premiers points par Jimmie Taylor.

On ne le sait pas encore à ce moment mais c’est la première et la dernière fois que les joueurs de Tom Schumacher se retrouveront en tête au score. Il faut dire qu’il y en a un qui est en mission en ce samedi soir. Considéré par beaucoup comme le meilleur joueur du pays, Bobby Melcher va immédiatement prendre les commandes du match.

Une faute provoquée sur Taylor, un premier lancer sur deux… et puis un récital : un panier à trois points, puis un autre, puis un troisième. En l’espace de quelques minutes et presque à lui seul, le génial arrière des Fraisiers vient de placer son équipe sur les bons rails (27-8).

Il faut dire qu’en face, Dudelange n’y est pas. Et seul Kevin Moura, impeccable une semaine plus tôt dans la facile victoire des siens à la maison, parvient à se frayer un chemin dans une raquette interdite. Très concentrés, les joueurs de Steinsel ne laissent rien passer. Jonas Theisen se charge du cas Jimmie Taylor.

Pari payant car l’ailier grand-ducal est plus grand que l’Américain, très gêné par ce garde-chiourme. Avant la rencontre, Etienne Louvrier avait expliqué qu’il avait besoin d’un Jarvis Williams scoreur mais qui ne devait pas s’entêter pour autant.

Message parfaitement reçu. Si l’Américain alimente son compteur, il ne phagocyte pas pour autant la balle, qui circule bien et qui permet à chacun de se mettre en évidence, comme Ivor Kuresevic, qui fait preuve d’une belle adresse de loin.

Dudelange n’y est pas

Dix-neuf points d’avance après dix minutes, quinze pour le seul Bobby Melcher, les affaires semblent très bien engagées pour Steinsel, qui a l’air de filer droit vers la victoire. Et le titre.

Mais il reste malgré tout trente minutes à Mo Greenwood et compagnie pour faire petit à petit leur retard et y croire encore un peu. C’est forcé, le T71 va forcément réagir… seulement en ce samedi soir, Dudelange n’y est pas. Pour le match le plus important de la saison, les hommes de la Forge du Sud bégaient leur beau basket, le collectif ne fonctionne pas.

Les tirs de loin ne rentrent pas. Et hormis quelques incursions signées Moura et quelques paniers de Joe Kalmes, c’est bien Steinsel qui maîtrise les débats au moment de rejoindre les vestiaires avec 18 longueurs d’avance.

Les Dudelangeois sont plus que jamais le dos au mur. Ils ont déjà montré par le passé qu’ils étaient capables de renverser des montagnes. Mais là, on parle tout de même de près d’une vingtaine de points. Mais un panier de Taylor, une réussite de loin de Greenwood et l’espoir renaît un peu. Un peu seulement.

Chaque fois que les visiteurs font mine d’amorcer un début de réduction du score, l’espoir est immédiatement tué dans l’oeuf. Si bien qu’au lieu de se rapprocher de la dizaine de points, on dépasse même la vingtaine dans ce troisième quart (67-45).

Bien sûr, en basket, tout est toujours possible jusqu’au buzzer. Bien sûr, il reste encore alors plus de treize minutes. Mais honnêtement, tous les voyants semblent être au vert pour les Fraisiers, qui, il faut bien le dire, gèrent tranquillement leur avance. Quelques instants plus tard, on attaque le dernier quart avec… 19 pts d’avance pour l’Amicale. Le même écart qu’au premier quart.

On ne va pas se mentir, dix minutes pour refaire un tel viatique, la mission paraît tout simplement impossible. Tom Schumacher, passablement énervé par certaines décisions arbitrales tout au long de la soirée, veut y croire et motive ses troupes. Il leur reste dix minutes pour écrire un morceau d’histoire.

Mais cette histoire, l’Amicale en a également terriblement envie. Sevrés de titre quatre ans, les Fraisiers ne vont pas laisser passer l’occasion. Les minutes s’écoulent. Les esprits s’échauffent. Mais Steinsel reste en contrôle. +15 avec 5 minutes à jouer…  +21 avec 2 minutes… Les

Une ultime possession. Un dernier panier. Et le Hall Alain-Marchetti peut exploser : Steinsel règne à nouveau sur le basket luxembourgeois!

Romain Haas 

Amicale – T71 87-68 (54-36)

AMICALE : 35 paniers dont 13 à trois points, 4 lancers sur 5, 16 fautes dont 1 technique : Dallas (30e)

MELCHER 23, THEISEN 5, KONEN 7, WILLIAMS 37, DALLAS 6 puis Medeot 3, Kuresevic 6

T71 : 27 paniers dont 4 à trois points, 10 lancers sur 10, 15 fautes dont 1 technique : Kalmes (30e)

TAYLOR 21, MOURA 21, HOESER 4, KALMES 11, GREENWOOD 11 puis Jack

Arbitrage de MM. Mouton, Schuler et Vanglovskij. Environ 1000 spectateurs.

Évolution du score : 5e 15-4, 10e 34-15, 15e 43-25, 25e 67-45, 30e 72-53, 35e 74-59