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[Basket] La marche était trop haute


«Oli» Vujakovic et la Résidence n’ont, comme prévu, fait qu’une bouchée d’un Sparta décimé.  (Photo : luis mangorrinha)

8e JOURNÉE EN LBBL Beaucoup trop amoindri, le Sparta n’a pu contrer l’armada offensive de la Résidence (74-115).‌

«On ne prendra pas le moindre risque.» Le message de Chris Wulff était clair : le technicien du Sparta n’allait pas tenter le diable pour faire absolument jouer ses éléments diminués. Et finalement, c’est sans ses deux Américains, Cam Gregoruy touché à la main et Khalil Small qui se remet d’une entorse, tout comme de l’international Max Logelin, sévèrement bousculé une semaine plus tôt, que Bertrange se présentait hier sur le parquet face à la Résidence.

Sur le papier, la rencontre semblait perdue d’avance. Et malheureusement pour les Bertrangeois, cette prédiction va se vérifier sur le terrain. C’est simple, l’équipe d’Alex Kreps a littéralement dévoré tout cru les locaux dès l’entame du troisième quart.

Une belle résistance

Même si ces derniers ont offert une belle résistance durant le premier quart, ils ont payé au fil du match leur manque de taille et leur manque d’expérience. Cela n’a pourtant pas empêché les joueurs de Chris Wulff d’effectuer un excellent début de match. Ce sont bien eux que l’on remarquait dès les premières possessions à l’image de Verbeelen, auteur d’un tir primé dans le corner (9-6, 2e). Sur le terrain, il y avait bien quelques pertes de balle mais le rythme était effréné durant cinq minutes. Pour la Résidence, il n’était pas facile de contenir la fougue et la jeunesse d’en face. Et Stein en profitait même au prix d’un exploit personnel dans la raquette pour faire repasser son équipe devant (19-18, 5e).

Rien n’était simple en ce début de partie pour la Résidence. Et ce d’autant que Malcom Kreps était contraint de laisser ses coéquipiers, victime, semble-t-il, d’une grosse entorse (5e). Pourtant, les visiteurs allaient petit à petit reprendre le contrôle du tempo. Ils parvenaient enfin à empêcher leur adversaire de développer son basket. Avec une agressivité retrouvée, Vujakovic chipait un ballon et filait sous le cercle donner cinq longueurs à Walferdange (21-26, 9e). La Résidence basculait à +11 à la fin du premier quart (23-34). Malgré la main chaude de Feipel (20 pts), les joueurs du Sparta étaient dans le dur.

« Ce genre de match diminué est toujours un peu traître »

En face, Dressler s’en donnait à cœur joie dans la peinture. L’ailier fort, qui finira à 39 points, sanctionnait la défense bertrangeoise quasiment à chaque fois qu’il posait les mains sur le ballon. La puissance physique de la Résidence faisait son œuvre face à la classe biberon du Sparta. Chris Wulff avait beau demander un temps mort, son équipe s’essoufflait au fil des minutes et perdait pied (26-42, puis 33-49, 15e).

Dans la raquette, le capitaine Xavier François se gavait de rebonds alors que Vujakovic et Crews continuaient leurs gros shoots sur la ligne des 6,25 m : «Ce genre de match face à un adversaire diminué est toujours un peu traître. On savait qu’il fallait les respecter et vite prendre le score. On a mis pratiquement une mi-temps pour y parvenir, mais au fil du match on a vu qu’ils n’avaient pas les moyens de lutter sur le plan du défi physique. À partir de là, on a pris le large en deuxième mi-temps», reconnaissait Xavier François.

Des cadets contre des seniors

Pourtant, à la mi-temps, le Sparta n’était pas si loin au tableau d’affichage (46-59). Le retour des vestiaires va néanmoins s’avérer plus délicat pour les coéquipiers de Victor Stein. Pas le moindre point pendant près de deux minutes et un 0-8 encaissé. Un coup de génie de Dressler, un shoot longue distance de Crews … la cause semblait entendue (51-70, 34e).

Le Sparta, sans faire un mauvais match, ne pouvait plus résister aux assauts de son adversaire, ni trouver de solution face à la défense proposée : «On savait avant le match que cela serait très compliqué. Dans le premier quart, on résiste assez bien offensivement mais défensivement le manque de taille était criant, on a vu la différence sur le plan physique. Vous savez, quand une équipe cadets joue contre une équipe seniors, il y a nécessairement un gouffre entre les deux équipes. Ce soir, j’avais 9 cadets sur la feuille de match» résume le coach bertrangeois.

Une intensité défensive montée d’un cran

Plus adroits, plus agressifs, plus présents au rebond, les joueurs de la Résidence avaient tout pour faire gonfler le score (55-91, 30e). L’intensité défensive des gars d’Alexis Kreps était clairement montée d’un cran, ils ne laissaient pas de tirs faciles à leur adversaire à l’image de ce contre monstrueux de François sur Hagen (32e).

Comme un symbole, Il revenait à Dressler sur la ligne des lancers de passer la barre des 100 points pour Walferdange (64-101, 33e). Finalement le buzzer délivrait une équipe du Sparta beaucoup trop affaiblie pour espérer quelque chose face au leader de LBBL et à la meilleure attaque du championnat (74-115). Et dire que le T71 s’annonce pour le Sparta…

(De notre correspondant, Gilles Tarral)