Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
S’il veut encore avoir une toute petite chance de jouer les play-offs, Gréngewald doit remporter ses deux matches. À commencer par le Sparta, samedi.
Après trois semaines de pause, les basketteurs reprennent le chemin des parquets ce week-end. En ligne de mire, la toute dernière ligne droite avec les deux dernières journées de saison régulière.
Si le quatuor de tête est connu, même si on n’est pas encore sûr de l’ordre final et que l’Arantia et la Résidence ont d’ores et déjà leur billet en poche pour les play-offs, il reste un tout dernier suspense : qui seront les deux dernières formations à rejoindre le top 8.
La situation est claire. Le Sparta, qui compte un point d’avance sur Contern et deux sur Gréngewald est en ballottage très favorable. Les hommes de Christophe Flammang étaient invaincus en 2023 avant de chuter lors de la dernière journée de championnat face au T71, l’un des ogres du championnat.
Mais ce coup d’arrêt après cinq succès de rang ne change rien à la situation : Yannick Verbeelen et ses coéquipiers ont leur destin entre les mains : une victoire, samedi à Niederanven face à Gréngewald, et le billet est en poche.
«Une saison inattendue»
Bertrange avait l’avantage d’affronter en confrontation directe tous ses rivaux pour le sésame vers le top 8. Et la semaine prochaine, la saison régulière s’achèvera d’ailleurs par la réception de Contern.
Face à eux, une formation de Gréngewald qui a encore une petite carte à jouer. Même si l’équipe a peut-être surperformé par rapport aux attentes initiales, comme le reconnaît Ben Hurt, l’un des – nombreux – vieux briscards luxembourgeois de l’équipe : «C’est vrai que quand on est une équipe qui monte au sein de l’élite, on ne compte pas forcément jouer les play-offs.»
Retrouver Patrick Arbaut et compagnie à une telle place est déjà une belle réussite en soi. Il faut dire que Gréngewald réussit une saison inattendue pour un promu avec pas moins de 7 victoires au compteur dont des succès contre la Résidence ou encore le Basket Esch notamment : «C’est vrai qu’on fait plutôt une bonne saison en général, même si on a connu des très hauts et des très bas», analyse encore Ben Hurt.
«On doit gagner nos deux derniers matches»
Et encore, les hommes en vert pourraient même être dans une situation encore meilleure s’il n’y avait pas eu deux accrocs face à Heffingen et Soleuvre, qui font que Gréngewald pointe donc au neuvième rang de la LBBL.
Pour espérer avoir une chance de créer une sensation et valider directement leur maintien, ils n’ont plus leur destin entre les mains. Mais ils n’ont pas le choix non plus : «On doit gagner nos deux derniers matches», résume l’ancien Dudelangeois. Et ça commence donc par la réception du Sparta, redevenu une machine à gagner en 2023 après avoir connu d’énormes difficultés en première partie de saison.
Un adversaire que Gréngewald avait… battu d’un point lors du match aller : «On avait très mal démarré, je crois qu’on avait une quinzaine de points de retard. Mais après la pause, on a réussi un très bon troisième quart et ça s’est joué sur des détails.» Mais ce court succès (86-87) leur permet de savoir qu’avec une victoire samedi, ils auraient l’avantage particulier en cas d’égalité en fin de saison.
Des points cruciaux aussi pour le maintien
En clair, si le Sparta perd contre Gréngewald, puis Contern, et que dans le même temps, les Hostertois dominent Bertrange… et Etzella. Pas facile. Mais pas impossible non plus : «Il y a beaucoup de si», avoue encore Ben Hurt.
Mais ça passe donc par une victoire contre le Sparta : «Contre eux, il sera important de limiter leurs possessions. Et de contrôler Verbeelen et Holland. On devrait bien défendre et avoir une bonne agressivité. C’est la clef!»
Au-delà d’une hypothétique place en play-offs, Ben Hurt, qui a profité de la pause pour soigner une tendinite, prend chaque match pour ce qu’il est : l’occasion d’engranger des points. En effet, il pense bien sûr d’ores et déjà à des play-downs, qui s’annoncent indécis : «De toute façon, pour nous, tous les points comptent, car c’est très serré pour le groupe maintien.»
Reste à voir désormais à qui aura profité la pause : «Sparta, c’est une équipe jeune, je ne pense pas qu’ils vont perdre le rythme. De notre côté, c’est plus compliqué, on a besoin de plus de récupération», sourit l’éducateur spécialisé. Qui ne s’attendait probablement pas à se retrouver à pareille fête. Et qui va jouer son va-tout à fond!
