DEMI-FINALE (MATCH 2) Malgré la victoire au Deich trois jours plus tôt, le Basket Esch sait que la finale est encore loin.
Dimanche en fin d’après-midi, on avait eu droit à du très grand spectacle du côté du Deich, où Etzella, deuxième à l’issue de la saison régulière recevait le Basket Esch, troisième et champion sortant à l’occasion de la première manche des demi-finales de LBBL.
Une rencontre comme on les aime, avec un suspense de chaque instant, une intensité extrême et une victoire à l’arraché qui s’est jouée sur la dernière action du match. Alors qu’il a pratiquement été devant au score du début à la fin de la rencontre, le Basket Esch avait pourtant vu à chaque fois Etzella revenir tout près. Le plus souvent, grâce à des missiles longue distance, exercice dans lequel les Nordistes sont les plus performants de la ligue. Si bien qu’alors que le champion en titre semblait proposer le meilleur jeu collectif, ce sont bien les joueurs de Gavin Love qui repassaient devant à moins d’une minute de la fin, sur deux lancers de Jimmie Taylor.
Une avance de courte durée puisque, dans la foulée, Jordan Hicks était à la conclusion d’un mouvement parfaitement préparé durant le temps mort qui a suivi avant d’être décisif en défense sur Jimmie Taylor, danger n° 1 pour les Eschois. Et de sceller le sort de la rencontre sur la ligne des lancers. Un exercice dans lequel, en revanche, Etzella a eu quelques lacunes : «On rate sept lancers, c’est aussi pour cela qu’on perd la rencontre», constatait le coach ettelbruckois quelques instants après la sirène finale.
Un technicien très remonté contre le corps arbitral, coupable, à ses yeux, de ne pas avoir sifflé de la même manière pour les deux équipes et notamment, d’avoir oublié plusieurs coups de sifflet en fin de match. Une impression qui n’a pas changé deux jours plus tard : «La manière dont les arbitres ont sifflé reste pour moi un mystère. Notamment en toute fin de match. Il y a une faute claire sur Jimmie, mais elle n’est pas sifflée. Une autre fois, il y a une faute sur lui alors qu’il tire à trois points, on aurait dû avoir trois lancers, tout le monde l’a vu. Mais non. Tout cela fait qu’on est très frustrés de la manière dont ça s’est terminé.» Et d’ajouter, à propos de «Sticky» Gutenkauf : «Philippe n’a pas eu quatre fautes dans toute la saison et là, il en prend quatre en une mi-temps. Considérant les contacts qui sont autorisés d’un côté, je trouve ça vraiment très bizarre. Maintenant, les arbitres font un job très difficile.»
Malgré tout, il tient à retenir le positif : «Malgré tout cela, on a tout de même encore eu l’opportunité de gagner le match. Ça se joue à rien. Mais on a shooté seulement à 33 % à 3 pts alors que normalement, on tire à 40 %. On a raté aussi beaucoup de tirs ouverts et de lancers francs. Et on est quand même tout proche de l’emporter.»
Des Ettelbruckois frustrés mais pas résignés
C’est donc frustrés mais absolument pas résignés que les Ettelbruckois ont quitté leur parquet, dimanche. Et ce mercredi soir, ils sont bien décidés à prendre leur revanche sur Esch : «Dimanche, c’était un match très serré entre deux bonnes équipes très proches. On ne peut pas faire de gros ajustements en trois jours. Mercredi, il n’y aura pas de surprise de part et d’autre. À nous de faire en sorte que la saison ne s’achève pas beaucoup plus tôt que ce que nous envisagions.»
Malgré ce succès initial et l’opportunité de mettre un terme à la série dès ce soir, à la maison, Clancy Rugg, incontestablement le meilleur Eschois (27 pts à 10/12 aux tirs), se garde bien de vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué : «On s’attend à un nouveau match très difficile. Etzella sera le dos au mur et ils seront prêts à se battre.
Lors du premier match, on s’en est sortis grâce à notre expérience pour ne pas craquer sous la pression. Et mercredi, les clefs seront toujours les mêmes pour nous : la défense, les rebonds et la physicalité. C’est de là que découlera notre jeu offensif.» Et de conclure, en forme de message à Etzella : «On ne va pas arriver sur le parquet en étant contents de nous-mêmes ou en nous disant qu’on a déjà gagné parce qu’on l’a emporté dimanche. On sait très bien qu’il n’y a aucune assurance de l’emporter contre une équipe comme Etzella.»
Après l’incroyable guerre à laquelle on a assisté lors du premier acte, nul doute que les retrouvailles entre ces deux adversaires historiques sera du même acabit. Alors, que le meilleur gagne !
Etzella (2e) - Basket Esch (3e) 0-1
Dimanche dernier Etzella – Basket Esch…85-88
Ce mercredi soir : 20 h 30 Basket Esch – Etzella
Dimanche, 17 h 15 (si besoin) : Etzella – Basket Esch