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[Auto] Un apprentissage loin d’être évident


La neige n’a pas vraiment réussi à Grégoire Munster, qui repart de Suède sans le moindre point.

Contraint à l’abandon au Monte-Carlo, Grégoire Munster n’a pas pris de points en Suède. Et poursuit son douloureux apprentissage de la catégorie reine.

Les débuts en WRC sont compliqués pour Grégoire Munster. Alors que son coéquipier chez M-Sport Ford, Adrien Fourmaux, multiplie les prestations de très haut niveau, c’est un peu la soupe à la grimace pour le pilote luxembourgeois. Contraint à l’abandon au Monte-Carlo, où il a finalement pris 1 pt le dimanche (NDLR : désormais, il y a deux classements; l’un pour les performances réalisées jusqu’au samedi et un autre, indépendant, pour la journée du dimanche, hors power stage), il espérait mieux pour ses retrouvailles avec la Suède, un an après sa découverte en Junior WRC : «Avec 250 chevaux de plus, tout arrive beaucoup plus vite», souligne-t-il.

Malheureusement, les choses ne se sont pas vraiment passées comme il l’espérait. Le vendredi, il a perdu beaucoup de temps à la suite d’une crevaison et de problèmes avec la déboulonneuse dont la batterie n’avait visiblement pas apprécié le froid. Et le samedi soir, il a terminé dans un mur de neige : «Je n’ai pas voulu abandonné. J’ai pelleté pendant quinze minutes pour pouvoir repartir.» Si bien qu’il s’est retrouvé dans les profondeurs du classement avec une 23e place à plus de 23 du vainqueur Esapekka Lappi. Avec un dimanche où il finit huitième alors que seuls les sept premiers récoltaient des points.

Maintenant, Grégoire Munster ne se formalise pas plus que cela : «On s’est retrouvés relégués au fond du classement. Mais à la base, on ne venait pas pour faire un résultat. L’objectif, c’est de prendre de l’expérience. Et si on avait continué sur notre lancée, sans la crevaison et mon erreur, on aurait pu faire un truc pas trop mal.»

Au-delà du résultat brut, c’est surtout la progression que préfère retenir le pilote grand-ducal : «En début de rallye, on prenait 2 » au km sur les meilleurs. Puis c’est passé à 1,5. Et vers la fin, on était à 1 » voire 7 dixièmes. Donc on progresse est ça, c’est positif.»

«Je me donne 6,5/10»

Bien sûr, le bilan reste mitigé : «Je veux faire mieux. Je me serais donné 7,5/10 si je n’avais pas fait la sortie de route de samedi. Mais avec, ce sera plutôt 6,5/10. On a quand même montré de belles choses, on a notamment fait 3e d’une spéciale. Après, c’était prévisible qu’on allait terminer dans le mur. Notre tâche consistait surtout à repousser l’échéance. Je ne dirais pas que notre bilan est nul. On a réussi à faire tous les km de toutes les spéciales. Certes, on a fait des erreurs qui auraient pu être évitées, mais pour le reste, on ne s’est pas fait avoir sur un parcours ultra-compliqué. Maintenant, je suis un compétiteur et j’aime performer et être devant. Je ne suis pas là où j’aimerais être. On ne peut pas dire que je sois enchanté par nos résultats», reconnaît-il.

On n’est toutefois qu’au tout début d’une très longue saison. Et c’est d’ailleurs pour préparer la suite qu’il s’est envolé pour les USA, afin d’effectuer des tests sur simulateur en Caroline du Nord : «Ce sera la première fois pour moi, j’ai hâte de voir ce que ça va donner.» Ensuite, il prendra la direction de l’Ouganda, pour donner des cours de pilotage, avant de rejoindre l’Angleterre pour faire des tests sur la voiture en vue des prochaines échéances. Et dans un mois déjà, il sera au Kenya pour une épreuve qu’il affectionne particulièrement : «Les deux prochains rendez-vous, au Kenya et en Croatie, sont deux courses que j’aime vraiment.» Peut-être la bonne occasion pour montrer vraiment ce qu’il sait faire, volant en mains!

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