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Au pas de course pour monter la Schueberfouer


L’événement reprendra ses quartiers sur le parking du Glacis, avec pas moins de 223 établissements forains.

Depuis plus d’une semaine, la mythique fête foraine commence à pointer le bout de son nez sur le parking du Glacis, à Luxembourg. Un retour en grande pompe après deux ans de restrictions sanitaires.

La pluie, pourtant si rare en cette période estivale, s’est invitée quelques heures durant l’installation de la Schueberfouer sur le parking du Glacis, au Limpertsberg. Pas de quoi inquiéter les forains, électriciens et travailleurs municipaux qui s’échinent à mettre sur pied l’une des plus grandes fêtes foraines d’Europe.

Un chantier quasi pharaonique, mais qui en vaut amplement la peine après deux éditions bouleversées par la pandémie. Rappelons-le, la Schueberfouer avait été annulée en 2020 puis soumise à des restrictions sanitaires drastiques en 2021. Cette année est enfin la bonne pour les 223 établissements, qui prennent progressivement place sur le parking fermé depuis la fin de la semaine dernière.

Alors que les stands de restauration font l’objet d’un montage assidu depuis près d’une semaine, les manèges commencent seulement à arriver sur les lieux. Les engins mécaniques, les ouvriers clopes au bec et les camions vrombissants forment un joyeux ballet pour préparer l’événement.

«Quelques soucis mécaniques»

Les attractions mythiques, telles que la Wild Mouse ou le Top Spin Fresh, viennent se mêler aux petits nouveaux de la bande. Parmi ces derniers, le plus grand train fantôme transportable au monde, le Daemonium, dont les quatre étages sont disposés sur plusieurs larges camions qui entrent tour à tour sur la place du Glacis.

Plus modeste, mais pas moins divertissant, le stand des mini-scooters est, pour sa part, bien plus avancé : «L’installation de ce manège, qui comprend une trentaine de véhicules, demande deux à trois jours de travail et six personnes mobilisées», détaille Charles Hary, le président de la Fédération nationale des commerçants forains, qui guide rigoureusement les ouvriers dans le montage de l’attraction.

Première étape, apposer le large dispositif sur des cales afin de le stabiliser : «Ah bah voilà, la première panne ! Ça commence bien !», râle Charles Hary en manipulant le système de pression. Après deux ans sans fonctionner, certaines machines se sont encrassées et nécessitent dès lors un entretien bien plus poussé qu’à l’accoutumée

Même son de cloche pour les stands d’alimentations, à l’instar de la boutique «À la renommée de la gaufre», située à l’entrée de la Schueberfouer et dont les spécialités sont les crêpes, les churros et bien évidemment… les gaufres.

Après deux ans d’inactivité pour cette petite structure, le propriétaire, Guy de Maria, a rencontré «quelques soucis d’ordre mécanique» lors du montage : «Il y avait beaucoup de réparations à faire dessus, mais nous avons un dépôt pour nous en occuper», explique-t-il, alors que quatre gaillards entament le nettoyage à l’arrière : «Le plus dur, ce n’est pas de tout installer, mais de nettoyer et de mettre en place la marchandise. Cela peut prendre jusqu’à une semaine», complémente-t-il. Le travail sera même doublé, puisqu’il possède un deuxième stand de l’autre côté de la place.

«On finira à temps»

Non loin des stands de confiserie de la Maison Stany et d’une entrée improvisée pour les camions, le Schwarzwaldchristel pointe le bout de son nez après dix jours de travaux intensifs. Cette enceinte de type bavaroise, destinée à accueillir des groupes venus se désaltérer à coups de bières, impressionne de par sa décoration originale et sa superficie.

Le chantier est une vraie fourmilière, où chaque travailleur a une tâche désignée, mais les journées sont longues pour l’équipe mobilisée, qui travaille de 9 h à 19 h : «On est une quinzaine dessus depuis le début, mais ça ne se termine jamais. Il y a toujours un truc à faire, des détails à régler. Le lieu peut accueillir jusqu’à 200 personnes, donc ça nécessite de la patience pour tout monter», explique Stanko, le coordinateur des travaux.

Une question se pose alors : Est-ce que les délais seront respectés ? «Bien sûr, on n’a pas le choix ! C’est la Schueberfouer, donc on finira à temps !», répond promptement Stanko.   

Les débuts des festivités sont programmés pour le vendredi 19 août. La Schueberfouer sera ouverte sept jours sur sept, de 12 h à 1 h, et ce, jusqu’au 7 septembre inclus.   

Les forains ont rencontré quelques problèmes mécaniques, mais les installations seront prêtes à temps. Photo : hervé montaigu