Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
La 13e chambre criminelle a condamné, ce mercredi, l’auteur d’attouchements sexuels sur une petite fille de six ans dans les toilettes de son école à Hesperange.
«Mon client doit être puni, mais aussi soigné», avait plaidé l’avocate de Mirco le 14 octobre dernier après que le procureur avait requis, face à la multiplicité des faits et à leur gravité, une peine de 8 ans de prison, «dont une bonne partie ferme».
«Moitié moins, c’est déjà trop long» pour ce jeune homme de 30 ans était accusé d’attouchements sur une petite fille de six ans ainsi que sur son neveu mineur, d’avoir fabriqué des messages à caractère pornographique, utilisé son smartphone pour voir sous les vêtements des femmes ainsi que de détention de matériel pédopornographique.
La 13e chambre correctionnelle du tribunal d’arrondissement de Luxembourg l’a condamné ce mercredi après-midi à une peine de 8 ans de prison, dont 3 assortis d’un sursis probatoire, et à indemniser la victime à hauteur de 20 000 euros et ses parents à hauteur de 10 000 euros. Le sursis probatoire lui est accordé sous réserve qu’il trouve un emploi et suive un traitement psychiatrique ou psychologique. Il lui est également interdit d’exercer une activité en rapport avec des mineurs pendant dix ans.
La présidente avait eu du mal à croire que c’était son premier passage à l’acte. «Il savait ce qu’il faisait», avait-elle lancé au prévenu en larmes qui prétendait le contraire.
Des excuses pour l’inexcusable
Le 7 octobre 2021, Mirco a commis des attouchements sur une enfant de six ans dans les toilettes de l’école fondamentale de Hesperange. Il raconte y avoir amené sa nièce et avoir voulu se laver les mains. Les toilettes des garçons étant occupées, il s’est rendu aux toilettes des filles où il a croisé sa petite victime. «Il l’a prise par la main et l’a entraînée dans une cabine», raconte l’enquêtrice. Là, il commet des attouchements sexuels sur l’enfant avant de la faire tourner sur elle-même debout sur la cuvette pour la regarder et la filmer.
Honteux et en pleurs à la barre en octobre dernier, Mirco «s’est excusé de l’inexcusable». L’expertise psychiatrique a révélé qu’il est pédophile en plus d’avoir des activités voyeuristes et exhibitionnistes.
