Les associations Jongenheem, Aarbechtshëllef et Solidarité jeunes qui cohabitaient jusqu’à présent à la même adresse ont uni leurs compétences au sein de la fondation Solina.
Le projet de créer une fondation est né en 2008, mais le conseil d’administration n’a pas eu le temps à l’époque de le mener à bien», explique Marco Wagener, président de la fondation Solina et de Solidarité jeunes, qui poursuit : «Solidarité jeunes a été lancé à la place. Nous avons repris le projet et avons obtenu l’agrément le 1er janvier 2018.» Avant de faire connaître la fondation, les trois membres fondateurs ont souhaité en peaufiner le contenu et rassurer leurs salariés sur leur avenir. Une plateforme internet a notamment été mise en place et il a été procédé à une refonte des identités visuelles des trois associations.
Près de deux ans après l’obtention de son statut, la fondation Solina a été présentée officiellement mercredi au public. Elle a pour but de «s’engager en faveur du bien-être, de l’intégration et de l’inclusion sociale, familiale et professionnelle des jeunes et des moins jeunes en situation de précarité sociale ou familiale pour leur permettre de mener une vie indépendante et responsable dans la société». Son slogan «Mensche staark maachen» («rendre les humains plus forts») en témoigne.
Pour y parvenir, les trois associations fondatrices ont uni leurs compétences et travaillent en réseau de manière complémentaire pour une plus grande efficacité. Les forces en présence sont neuf foyers d’accueil, le refuge Péitrusshaus, ainsi que les services psychologique, familial, du logement social encadré, le service thérapeutique Impuls ainsi que le Centre d’insertion et de réinsertion professionnelle (CIRP). Des services garantis principalement par des dons, mais aussi par les revenus générés par les activités du CIRP et l’aide financière de l’État.
Des offres complémentaires
«Nous travaillons dans la société pour la société», explique Jean Schoos, trésorier de la fondation, qui a hâte que Solina se fasse un nom : «Nous avons pour défi de ne pas faire de fausses promesses.»«La société est de plus en plus individualiste et les structures de solidarité qui existaient avant existent de moins en moins pour ceux qui doivent être protégés», note Marco Wagener qui cite l’exemple de «jeunes de moins de 18 ans qui sont en foyer et ne peuvent être laissés seuls parce qu’ils suivent des études, par exemple. Dans les familles dont nous nous occupons, cette protection n’existe plus ou n’a jamais existé». Et Jean Schoos d’ajouter que «certaines de ces familles ne fonctionnent pas, d’autres connaissent des passages à vide et ont besoin d’aide à des moments précis, d’autres encore ne s’en sortent plus avec le comportement des jeunes qui y vivent».
Les offres de services proposées par la fondation Solina se complètent entre elles : des séjours en foyer, de l’apprentissage et l’enseignement, à la pratique d’un métier aux logements individuels ou encadrés. «Le nombre de possibilités est grand, estime Jean Schoos. Cela permet aux bénéficiaires de retrouver confiance en soi et autonomie.»
La fondation protège les plus faibles. Le nombre des bénéficiaires des trois associations est en augmentation et s’internationalise au même titre que la population. Idem en ce qui concerne les bénéficiaires de services ambulatoires et de places en foyer qui n’ont pas diminué.
Lundi prochain au matin, la fondation convie à une conférence au Casino syndical à Luxembourg pour mieux se faire connaître. Plus d’informations sur le site internet de la fondation solina.lu.
Sophie Kieffer