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Plus de 4 000 réfugiés ukrainiens sont arrivés au Luxembourg


(Photo : Julien Garroy)

L’afflux de personnes fuyant la guerre est «pour le moment gérable» pour le Grand-Duché. Une nouvelle structure d’accueil de 500 lits doit ouvrir ses portes en fin de semaine.

Le dernier décompte fait état de 4 069 réfugiés de guerre ukrainiens arrivés au Luxembourg. Parmi eux, 1 605 sont actuellement hébergés dans des structures de l’Office national de l’accueil (ONA). Près de 90 % ont la nationalité ukrainienne, 60 % sont des femmes et des jeunes filles et 35 % sont des mineurs d’âge.

Ces chiffres bruts ont été livrés ce lundi par le ministre de l’Immigration. «Une certaine accalmie est à noter. Ce constat ne vaut cependant pas grand-chose. Au vu de ce qui vient de se produire à Boutcha, il n’est pas exclu que le flux de réfugiés reprenne en force», développe Jean Asselborn. La semaine écoulée, 350vnouvelles demandes du statut de protection temporaire ont été introduites, contre 1 000 une semaine plus tôt.

De Contern au Kirchberg

«Pour le moment, la situation est gérable», estime le ministre. Un défi de taille attend toutefois l’ONA. Comme prévu, le hall 7 de Luxexpo devra être libéré pour le 11 avril. Dans un premier temps, les 500 lits supplémentaires de la structure d’hébergement d’urgence au Kirchberg (SHUK) devaient être compensés par une nouvelle structure à Contern. Il n’en sera rien, du moins pas avant la fin de cette année. «Le CGDIS nous a informés que le hall choisi ne respecte pas les normes de sécurité. Il est très compliqué de se faire livrer le matériel sanitaire nécessaire», relate Jean Asselborn. D’autres travaux restent à réaliser. «J’avais aussi insisté pour que le hall puisse profiter de la lumière naturelle», précise encore le ministre.

Comme plan B, le Conseil de gouvernement a décidé, vendredi dernier, l’installation de chapiteaux spécialement aménagés au Kirchberg, et plus précisément près de la Coque, sur un grand parking situé entre l’avenue Kennedy et la rue Tony-Rollman. Les travaux d’installation sont d’ores et déjà entamés et doivent être achevés pour la fin de cette semaine. La nouvelle structure aura une capacité maximale de 500 lits. «Cette structure sera plus agréable que le hall 7. On va aussi bénéficier d’une plus grande flexibilité. On devrait transférer les premiers réfugiés dès le début de la semaine prochaine», détaille Jean Asselborn.

Il met toutefois en garde : «Nous ne pouvons pas envoyer tout le temps les gens d’une structure vers l’autre.» La première vague de réfugiés de guerre maîtrisée, les services de l’ONA vont désormais lancer une répartition à plus long terme des personnes arrivées au Luxembourg. Des structures de primo-accueil, elles seront transférées dans plusieurs hôtels (entre autres, à Bascharage, Strassen, Cap, Differdange, Dudelange, Findel et Foetz), des auberges de jeunesse, des structures du Service national de la jeunesse, des centres culturels et au camping d’Esch-sur-Sûre.

Vers un total de 2 177 lits

Suivront des capacités d’accueil à Echternach, Nospelt, Kehlen, Niederanven et, aussi, dans les anciens locaux du groupe de presse Saint-Paul à Gasperich. D’autres communes sont en train de mobiliser des moyens d’hébergement.

Un guichet unique ouvert en Ville

Tous les ressortissants ukrainiens fuyant la guerre et arrivant au Luxembourg doivent prendre contact avec la direction de l’Immigration. Un formulaire est à remplir en ligne. Une fois les coordonnées fournies aux autorités, les réfugiés obtiennent un rendez-vous pour finaliser la procédure de protection temporaire. Les personnes concernées ne peuvent pas se présenter spontanément.

Afin de faciliter les choses, un guichet unique a été mis en place dans les anciens locaux du ministère de la Famille à Luxembourg. Y sont réunis les services de l’Immigration, la police judiciaire, des représentants des ministères de la Santé, de la Famille et de l’Éducation nationale, tout comme une équipe de Post, qui propose aux réfugiés d’ouvrir un compte chèque postal.

Il faut compter entre 1 et 2 heures pour mener les entretiens avec les demandeurs de protection temporaire. De 80 à 100 dossiers peuvent être traités quotidiennement. Sur les 4 069 demandes introduites, 1 040 ont déjà pu être traitées. 

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