Trente diplomates russes vont être expulsés par quatorze pays de l’Union européenne à la suite de l’empoisonnement en Grande-Bretagne de l’ex-espion russe Sergueï Skripal, selon un comptage effectué sur la base des annonces faites lundi par les différents gouvernements.
Les annonces ont été concertées et coordonnées entre les États membres et d’autres pays devraient annoncer leurs décisions dans les prochains jours, a expliqué le président du Conseil européen, Donald Tusk, en marge d’une réunion en Bulgarie entre les dirigeants de l’UE et le président turc Erdogan. « De manière concertée, 14 pays de l’UE ont décidé d’expulser des diplomates russes », a déclaré Donald Tusk, ajoutant que « des mesures supplémentaires, incluant de nouvelles expulsions, ne sont pas exclues dans les prochains jours et semaines ».
D’autres pays de l’UE vont se joindre aux 14 déjà connus, a assuré une source européenne. Le gouvernement belge doit notamment se réunir mardi pour prendre sa décision, a-t-on appris de source belge. Les diplomates russes expulsés ont « une semaine » pour quitter le territoire avec leurs familles, précisent les communiqués publiés par les gouvernements européens. La République Tchèque a ordonné leur départ « pour le 1er avril », la France leur a donné « une semaine » pour partir.
60 expulsions d’ « espions » aux États-Unis
La Grande-Bretagne a pour sa part déjà expulsé 23 diplomates russes. La mesure avait été décidée par les chefs d’État ou de gouvernement réunis en sommet jeudi dernier à Bruxelles après l’adoption d’une déclaration incriminant la Russie dans l’empoisonnement de l’ancien agent double russe et de sa fille Yulia le 4 mars à Salisbury.
Les dirigeants européens ont dans un premier temps voulu expulser des diplomates en poste dans les représentations de la Russie auprès de l’Union européenne, mais ces derniers sont officiellement accrédités auprès du Royaume de Belgique, puisque les institutions, entités non-étatiques, sont situées sur le territoire belge. La décision de les expulser aurait incombé aux autorités belges, ce que le Premier ministre belge Charles Michel a refusé de faire, d’après un des participants à la réunion. Les dirigeants européens ont alors demandé le rappel du chef de la délégation de l’UE à Moscou pour consultations, la première mesure annoncée pendant le sommet, renvoyant à ce lundi des mesures nationales coordonnées.
L’Allemagne a annoncé quatre expulsions, la France quatre, la Pologne quatre, la République Tchèque et la Lituanie trois, l’Italie, le Danemark et les Pays-Bas deux, l’Estonie, la Lettonie, la Finlande, la Roumanie, la Suède et la Croatie une, soit un total de 30. Les États-Unis ont pour leur part expulsé 60 « espions » russes, tandis que l’Ukraine et le Canada ont respectivement procédé à 13 et 4 expulsions.
Le Quotidien/AFP
Tout ceci semble totalement exaggéré, d’autant que l’Angleterre n’a pas fourni la moindre preuve et qu’une telle action de la part des russes juste avant le mondial semble stupide. Or, ce n’est pas la réputation de Poutine.