À l’occasion de son bilan parlementaire, l’ADR a décidé de tirer la sonnette d’alerte. La politique du gouvernement pousserait de plus en plus de personnes dans un «exil émotionnel et géographique».
Fernand Kartheiser, le chef de file de l’ADR à la Chambre, a dressé mercredi une image assez sombre à 15 mois des prochaines élections législatives. L’élu cible autant les partis de la coalition gouvernementale que ses collègues de l’opposition, exception faite de déi Lénk. Principal constat : «Beaucoup de personnes sont déçues. Elles sont poussées vers un exil émotionnel et géographique. Je pense que les gens se détachent de la politique.» Le parti réformateur, qui compte quatre élus, dit être «la seule alternative» pour que les citoyens «ne se sentent plus trompés ou mis sous pression. Ils doivent à nouveau pouvoir être fiers de leur pays.»
Le bilan de l’année parlementaire de l’ADR, présenté mercredi dans les locaux du restaurant «Schéiss» à Luxembourg, a clairement eu des allures de lancement de campagne électorale, combiné à un règlement de comptes. Seule concession : «Nous sommes d’accord avec la ministre des Finances, qui affirme que la marge financière n’est pas présente pour mener une grande réforme fiscale.» Fernand Kartheiser ne tarde cependant pas à souligner que son parti est opposé à toute hausse des impôts. Le parti estime toutefois qu’il existe une marge suffisante pour enfin ajuster le barème d’imposition à l’inflation.
Les critiques listées mercredi comprennent le logement, l’absence de véritables débats, y compris sur la croissance, et la manipulation de l’index. Fernand Kartheiser revient cependant sur un des sujets phares de cette session parlementaire : la révision de la Constitution. «Sans la pression mise par l’ADR, il n’y aurait pas eu de débat public du tout», martèle-t-il, en fustigeant l’attitude de la majorité tricolore (DP, LSAP, déi gréng) et du CSV. «Les chrétiens-sociaux ont lancé, mardi, que le plus grand échec de ce gouvernement était l’absence de réforme fiscale. Or c’est la non-tenue du référendum promis sur la Constitution qui constitue le plus grand échec. Et le CSV y a participé», insiste Fernand Kartheiser.
Objectif : au moins cinq députés en 2023
Ce «non-respect de l’électeur» ne serait qu’un facteur parmi d’autres du fait que «les gens se détachent de la politique». «Nous avons dès le départ insisté sur le respect des droits fondamentaux dans la gestion du covid. Un peu comme pour la Constitution, on s’est beaucoup fait taper dessus. Mais nous sommes fiers de l’avoir fait», avance le chef de file de l’ADR à la Chambre. «Nous voyons que notre travail porte ses fruits. L’obligation vaccinale s’éloigne au fur et à mesure que les élections approchent.»
La «liberté d’expression» serait également fortement menacée : «On ne lutte plus contre la haine, mais contre la liberté d’expression. La liberté d’expression doit faire mal. Mais si on n’est pas d’accord, il faut en débattre.» Cela ne serait cependant pas possible avec un CSV «qui cherche uniquement à revenir au gouvernement, sans trop se heurter aux partis au pouvoir», ou un Parti pirate qui se limiterait «à faire le show».
Les accents de la campagne électorale à venir seront notamment mis sur le renforcement de la famille, l’assainissement des finances publiques, la langue et la culture luxembourgeoises, l’intégration («Nous ne sommes pas contre les étrangers, mais pour l’intégration») et une «politique climatique réaliste». L’objectif est de disposer après le prochain scrutin d’au moins cinq députés.
«La pénurie d’énergie est due
à des décisions de l’Occident»
L’ADR qualifie de «très sérieux» les problèmes sociaux qui sont provoqués par la réduction des livraisons d’énergie par la Russie. Une pénurie persistante aurait de bien plus graves conséquences. «Nous sommes confrontés à une grandissante pauvreté énergétique», souligne le député, qui renvoie vers l’inflation galopante.
Son parti ne cherche pas forcément la faute du côté de Moscou. «La pénurie est due à des décisions de l’Occident», comprendre l’UE et les États-Unis, martèle Fernand Kartheiser. «Les sanctions décrétées contre la Russie ont pour objectif de stopper le financement de la machine de guerre et de nuire à l’économie russe.
Or les mesures prises restent sans effet», reprend l’élu de l’ADR. Il en remet une couche : «Les conséquences sociales de la guerre en Ukraine sont graves. Nous devons mener un débat rationnel pour définir comment contrebalancer les effets. L’alternative ne peut pas être de réduire la consommation d’énergie ou de descendre le chauffage à 19 °C.»
Depuis longtemps je vote l’ADR. Tous les autres parties sont des rêveurs, spécialement « déi Gréng »!
normal avec leurs salaires à 24.000 + extras, leurs paroles vides de sens, leur corruption-certains, leur changements d’avis abruptes, leurs arrogance, plagiat, affaires, etc etc