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Accord tripartite : le « paquet de solidarité » fait débat


Négocié le 31 mars dernier, l'accord tripartite fait l'objet de nombreuses critiques depuis sa signature. (Photo : julien garroy)

L’accord tripartite signé le 31 mars prévoit plusieurs mesures en faveur du pouvoir d’achat. Mais ce « paquet de solidarité » fait l’objet de nombreuses critiques.

Déi Lénk d’un côté, l’OGBL et le Parti pirate de l’autre, le « paquet de solidarité » ne plaît pas à tout le monde. Intégré dans l’accord tripartite signé le 31 mars dernier, cet ensemble de mesures doit favoriser le pouvoir d’achat des particuliers tout en aidant les entreprises.

Un paquet pas si solidaire

« Mal-nommé » selon le Parti pirate et l’OGBL, celui-ci ne constitue pas pour les deux organisations un compromis acceptable. « En effet, au moment même où les ménages en ont le plus besoin, il est prévu de manipuler massivement l’index (jusqu’en 2024) », expliquent-elles dans un communiqué. « Quant aux «compensations» prévues pour le report envisagé de la prochaine tranche indiciaire, celles-ci sont loin de compenser la perte de pouvoir d’achat qui en découlera. »

L’OGBL et le Parti pirate se disent aussi inquiets des conséquences de la hausse des taux d’intérêts des prêts immobiliers sur le pouvoir d’achat des ménages. Pour eux, celle-ci risque d’exacerber la crise du logement que connaît le Grand-Duché et pourrait « donner lieu à
des situations dramatiques pour de nombreux ménages ne pouvant plus rembourser leurs prêts. »

« Un scandale social et écologique »

Déi Lénk concentre plutôt ses critiques sur les aides étatiques prévues pour compenser la hausse du prix des certificats d’émission de gaz à effet de serre. Peu commentées d’après eux, elles « sont pourtant symptomatiques de la ligne politique d’un gouvernement qui paie les droits de pollution des entreprises avec l’argent des salariés et retraités », selon son propre communiqué.

Dénonçant « un scandale social et écologique », Déi Lénk rappelle que ces aides pourraient atteindre 500 millions d’euros jusqu’en 2030 et seront financées par le budget de l’Etat. « Ce sont donc toutes les personnes travaillant pour un salaire et les retraités qui paient cette mesure qui est un non-sens absolu du point de vue écologique. » Ces certificats d’émission, dont les prix augmentent continuellement, doivent inciter les entreprises à investir dans des processus plus écologiques. Les aides de l’Etat, en compensant ces hausses, sapent selon le parti de gauche « les fondations mêmes du système d’échange qu’écologistes et libéraux avaient érigé en solution miracle contre le réchauffement climatique. »

Pour les uns comme les autres, cette solidarité ne serait donc qu’à sens unique et ne profiterait qu’aux plus grandes entreprises tout en laissant les ménages de côté.

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