Accueil | A la Une | 29% de la population a été victime de violence au cours des 5 dernières années

29% de la population a été victime de violence au cours des 5 dernières années


Le nombre de personnes déclarant avoir subi des violences a augmenté de presque un tiers par rapport à la dernière enquête de 2013. (illustration archives LQ)

Vingt-neuf pour cent de la population luxembourgeoise a déjà été affectée par des actes de violence au cours des 5 dernières années. C’est ce qui ressort des résultats d’une enquête du Statec réalisée en 2019/2020 et portant sur la sécurité au Luxembourg.

Le nombre de personnes déclarant avoir subi des violences en 2019/2020 a augmenté de presque un tiers par rapport à la dernière enquête de 2013, précise d’emblée le Statec dans son enquête publiée ce mercredi matin.

Un résident sur deux a déjà subi des violences psychologiques au cours de sa vie, tels que le «stalking», le harcèlement moral ou sexuel ou encore l’emprise relationnelle dans le couple, détaille le Statec.

Près d’un résident sur trois a dû faire face à des actes de violence physique, comme des coups ou d’autres formes similaires d’agression physique, des brûlures ou des coupures ou des menaces avec une arme. Alors que les femmes sont plus souvent attaquées dans leur entourage personnel et donc exposées à un risque plus élevé de répétition d’un même crime, les hommes sont plus souvent agressés par des inconnus.

Enfin, un peu moins d’une personne sur six a été victime de violence sexuelle. Mais c’est une femme sur dix qui a déjà subi des formes graves de violence sexuelle dans sa vie : 12 % des femmes ont été victimes d’un viol ou d’une tentative de viol, contre seulement 3% des hommes, et près de 20 % des femmes ont déjà subi des attouchements non consentis au cours de leur vie.

Si l’on compare les données de 2019/2020 à celles de 2013, les personnes déclarant avoir été victimes de violences ces cinq dernières années, sont plus nombreuses. L’Institut de statistiques n’exclut pas que les discours contemporains autour de la violence sexuelle (p. ex. autour du mouvement #metoo) aient, dans une certaine mesure, libéré la parole sur ce sujet. La violence en général et la violence sexuelle en particulier sont désormais reconnues et nommées comme telles.

Le Statec précise encore que, dans des analyses ultérieures, il examinera s’il existe des différences culturelles dans la perception et l’acceptation de la violence, les personnes nées au Luxembourg se déclarant plus souvent exposées à la violence.

L’enquête du Statec peut être consultée en cliquant sur ce lien.