Romain Schneider, le ministre de la Coopération et de l’Action humanitaire, a rencontré en milieu de semaine le ministre sénégalais Birima Mangara, chargé dans son pays du Budget.
Le ministre sénégalais Birima Mangara est sur la même longueur d’onde que Romain Schneider : «La coopération est excellente.» Le ministre luxembourgeois ajoute : «Nous fêtons cette année un anniversaire un peu spécial : les trente ans de ce partenariat.» Si les premières relations de coopération au développement entre le Luxembourg et le Sénégal ont été établies dès 1987, c’est depuis 1993 que le Sénégal a accédé au statut de pays partenaire privilégié de la coopération luxembourgeoise.
Un accord général de coopération entre le Luxembourg et le Sénégal a ensuite été signé en 1998. Il a permis l’ouverture de la mission de la coopération luxembourgeoise à Dakar en 2001. La signature du premier Programme indicatif de coopération (PIC I, 2002-2006) a eu lieu en avril 2002, celle du PIC II (2007-2011) en janvier 2007. Le troisième PIC, signé en octobre 2012 (2012-2016), a été prolongé jusqu’à fin 2017.
Le but : synchroniser les activités de la coopération luxembourgeoise avec les échéances de la programmation de l’Union européenne et du Plan Sénégal Émergent, pour transformer le Sénégal en pays émergent d’ici 2035, en suivant un modèle de développement durable.
En milieu de semaine, l’heure était donc au bilan et à la préparation du quatrième PIC, qui fera l’objet d’un déplacement du Grand-Duc Henri en janvier 2018 pour sa signature au Sénégal. Quatre grands axes ont été étudiés : l’accès à l’eau et à l’assainissement, l’éducation, y compris la formation et l’insertion professionnelle, la santé, le développement local.
Un budget de 65 millions d’euros sera alloué à ce nouveau partenariat, mais Romain Schneider précise : «Le gouvernement n’est pas le seul à soutenir le Sénégal. Il faut savoir qu’il y a beaucoup d’ONG luxembourgeoises là-bas. Cela traduit une volonté générale du peuple luxembourgeois de participer à ce genre de collaboration.» Birima Mangara, lui, «remercie le Luxembourg pour le caractère prioritaire qu’il a donné à cette collaboration, pour travailler ensemble sur des questions sécuritaires, de changement climatique et d’immigration.»
Sarah Melis