Le FC Metz a perdu, ce week-end, son premier match de préparation face au Stade Brestois (0-1). Mais ses trois Luxembourgeois ont joué.
Surtout, ne pas se fier au résultat (0-1), il n’est éloquent pour personne. Et l’intérêt était ailleurs, ce samedi, à Carnac. Pour la première sortie amicale des Grenats, Philippe Hinschberger a procédé à une vaste revue d’effectif et Brest a finalement trouvé, face à lui, deux équipes qui auront peu de choses à voir avec la composition future du FC Metz, version L1.
Renaud Cohade, par exemple, a suivi l’affaire du banc. Le dernier renfort mosellan est arrivé trop tard pour se mêler à ce match de préparation. Et il est peu probable que les jeunes Larrière et Thill, propulsés sur le terrain dès la mi-temps, soient amenés à défendre le maillot dès l’ouverture du championnat. Leur entraîneur voulait observer tout son petit monde et il a logiquement opéré en conséquence.
Le premier onze, emmené par Jouffre, Doukouré, Ngbakoto et Erding notamment, est celui qui a encaissé le but. Brest, qui avait repris l’entraînement bien avant les Messins, a joué à fond la carte du contre et une relance a fini par payer, sur un centre de Belaud cueilli de la tête par Lavigne (28e). Ce n’était pas la première alerte. Car Didillon a beaucoup travaillé hier, sollicité tour à tour par Belaud (9e), Pelé (19e), Grougi (24e) et, plus tard, devant Montrose (29e). En réponse, Metz s’est rarement montré, sinon par un tir excentré d’Erding (6e), une frappe à côté (13e) et un bon coup franc (36e) de Ngbakoto ainsi qu’une tentative d’Udol bloquée par Hartock (23e).
Thill et Larrière lancés
Pour le regard d’ensemble, Metz a témoigné d’automatismes très imparfaits dans ses constructions offensives et constaté plusieurs courants d’air dans son dos. Face à une équipe finistérienne elle aussi remaniée, le deuxième onze ne s’est guère montré plus tranchant et, hélas, désordonné dans ses efforts. Milan, Signorino, Mollet, Diallo et compagnie n’ont jamais vraiment désarçonné les Bretons, mais ils auront eu le bon goût, du reste, de ne pas encaisser d’autre but. La détente d’Oberhauser sur un tir d’Henry (61e) restant l’acmé de cette période insipide. Au moins aura-t-elle permis à de jeunes éléments comme Thill et Larrière de goûter à l’exigence du niveau professionnel.
Circonspect devant cette première, Philippe Hinschberger dressait le tableau d’une équipe «en difficulté sur l’ensemble du match, techniquement surtout. On a manqué de consistance et de liant et on ne peut pas dire qu’on a beaucoup fait briller leurs gardiens». Pour résumer : le FC Metz a très bien travaillé cette semaine et mal joué samedi. Il s’en remettra sans doute.
Christian Jougleux (Le Républicain lorrain)