D’ici fin 2017, la FNAC s’installera sur le park retail d’IKEA à Sterpenich (Arlon), le long de l’autoroute de Luxembourg.
Pour le meilleur et pour le pire, l’enseigne française FNAC et le géant suédois IKEA se marient. Ils feront cause commune sur le site d’IKEA à Sterpenich-Arlon, le long de l’auroute E25, a-t-on appris dans les colonnes du Soir. Le meilleur, c’est pour les consommateurs, le pire, c’est pour le petit commerce du centre-ville. On connaît la chanson.
C’est IKEA Belgium l’opérateur dans ce projet, un park retail de 10 000 m² de surfaces commerciales partagées en sept cellules d’exploitation. «Nous sommes en pourparlers avec sept enseignes, explique la porte-parole d’IKEA Belgium, Annelies Nauwelaerts. Trois d’entre elles ont déjà marqué leur accord : la FNAC, Maison du Monde et Plum’Art. Nous ciblons l’électroménager, l’aménagement de la maison, les sports, les loisirs, des enseignes de plus de 1 000 m² qui ne trouvent pas place en centre-ville. Nous avons un projet similaire à Mons, un park retail à côté d’IKEA, qui ouvrira dans quelques semaines. Les travaux du park retail d’Arlon devraient démarrer fin de cette année, l’objectif étant d’ouvrir avant la fin 2017.»
Bientôt aussi à Luxembourg
Pourquoi une FNAC à Arlon ? «Pour développer notre maillage dans le sud du pays, explique Anne Baugnée, responsable du marketing et de la communication chez FNAC Belgique. Nous avons dix magasins en Belgique, le dernier a ouvert à Alost le 1er juillet, et seulement trois dans la partie francophone, à Bruxelles, Louvain-la-Neuve et Liège.»
Quand Anne Baugnée parle du sud, c’est le grand sud, puisque la FNAC ouvrira également un magasin en centre-ville à Luxembourg au printemps 2018, sur une surface de 2 300 m². Le magasin d’Arlon fera 1 400 m². Pour la Fnac, la proximité du géant suédois est un plus : «Nous avons déjà testé cette configuration à Reims et cela fonctionne bien.»
La Ville s’est opposée à ce projet de park retail, mais la Région wallonne s’est passée de son avis. C’est un bourgmestre d’Arlon, Vincent Magnus, résigné que nous avons eu au téléphone et une présidente de l’association commerciale d’Arlon Catherine Arnold dégoûtée : «L’ACIA a introduit un recours au Conseil d’État, mais il n’est pas suspensif. C’est toujours la même chose : une fois que le promoteur a son autorisation, il fait ce qu’il veut. C’est toujours comme ça !»
Jean-Luc Henquinet (L’Avenir)