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[Euro 2016] L’Espagne fait à nouveau peur, après un 3-0 contre la Turquie


L'attaquant Nolito célèbre son but à la 37e minute. (photo AFP)

L’Espagne, double tenante du titre, a retrouvé tout son génie offensif pour écraser la Turquie (3-0) et rejoindre la France et l’Italie en 8e de finale de l’Euro-2016, vendredi à Nice.

Une gueule de favori. Si en plus Alvaro Morata, auteur d’un doublé (34, 48), retrouve son efficacité, la « Roja » peut rêver à la triple couronne.

L’humiliation du Mondial-2014, l’élimination au bout de deux matches pour le tenant du titre, est effacée, l’équipe de Vicente Del Bosque peut déjà préparer la suite, depuis son Île de Ré.

La Turquie garde une petite chance de qualification comme meilleur troisième, mais il lui faudra commencer par battre la République tchèque mardi (21h00) à Lens, et guérir sa différence de but (-4).

Les espoirs et les efforts turcs ont été anéantis en trois minutes par un but de Nolito (37), profitant d’une tête complètement ratée du pauvre Mehmet Topal.

L’Espagne a déroulé son jeu offensif, l’efficacité en plus. Cette fois le double tenant du titre n’a pas attendu les dernières minutes pour s’imposer, comme contre les Tchèques (1-0).

Alvaro Morata, maladroit au premier match, a ouvert le score d’une superbe tête décroisée. Et derrière le buteur de la Juventus Turin, l’ensemble du système offensif espagnol a fait des ravages sur toute la largeur du terrain.

Le punch de Nolito

Le puncheur Nolito à gauche et le délicieux technicien David Silva à droite ont toujours porté le danger. Les deux latéraux, Jordi Alba et Juanfran, ont continuellement écarté l’arrière-garde turque. Et il y avait Andrès Iniesta à la baguette.

C’en était trop pour la Turquie, qui a tenté un pressing intense en début de match, mais a laissé trop d’espaces, notamment à Nolito.

Logiquement la passe décisive pour l’ouverture du score est venue de l’ailier du Celta de Vigo, pour une magnifique tête décroisée de Morata, dans le dos de Mehmet Topal, qui a été tenté de mettre la main.

Cruel pour la Turquie, ce but l’a douchée au moment où ses supporters enflammaient l’Allianz Riviera, qui montrait quelques sièges vides ici et là. Les fans se répondaient d’une tribune à l’autre, comme ils le font dans les bouillants stades stambouliotes

Nolito les a fait taire définitivement en marquant le deuxième but, profitant d’un ballon affreusement mal dégagé de la tête par Mehmet Topal sur un centre de Cesc Fabregas.

Si Arda Turan a demandé pardon pour son match moyen contre la Croatie, Topal risque de devoir traverser la Cappadoce sur les genoux… Le défenseur de Fenerbahçe, qui a passé deux saisons à Valence (2010-2012), a vécu un cauchemar.

Arda Turan sifflé

Les vagues rouges sont revenues sans cesse, et juste après la pause Morata a enfoncé le clou, et rejoint la tête des meilleurs buteurs avec Payet, Stancu et Bale. L’action est partie du merveilleux Andrès Iniesta, acclamé par les supporters de la Roja, mais sur sa passe, le centreur Jordi Alba était hors-jeu.

Cette erreur ne change pas grand chose à la physionomie du match ni au génie du « chevalier pâle ». Les esthètes ont tremblé quand Iniesta a levé la main après une semelle d’Ozan Tufan sur sa cheville (20), mais il s’est relevé.

Son partenaire au Barça, Arda Turan, n’a pas connu la même fortune. Sifflé par son propre public, le meneur turc n’a rien fait de la soirée. C’est même le public espagnol, sans doute ceux de l’Atletico de Madrid (son ex-club) et du Barça qui ont entonné de vibrants et consolateurs: « Arda Turan! ».

Autour de Turan, Fatih Terim avait gardé la même équipe que contre la Croatie, ne changeant que sa pointe, Burak Yilmaz prenant la place de Cenk Tosun. Le buteur du Guoan Pékin a manqué la meilleure occasion turque (52). Le reste de la seconde période a viré au récital. L’Espagne est impressionnante.

Le Quotidien / AFP

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