L’Association des victimes de la route a rappelé, lors de son assemblée générale, que les radars fixes n’allaient pas résoudre tous les problèmes.
François Bausch, le ministre du Développement durable et des Infrastructures (et donc des Transports), était l’invité, mardi soir, de l’assemblée générale ordinaire de l’Association nationale des victimes de la route (AVR). Raymond Schintgen, qui a remplacé Jeannot Mersch à la présidence l’an passé, est revenu sur l’installation tant attendue des premiers radars automatiques. « Il s’agit d’une évolution très importante, nous sommes très contents. Les chiffres montrent déjà que les limitations de vitesse commencent à entrer dans les têtes des conducteurs », a-t-il expliqué au Quotidien avant la réunion.
Si ce dossier a avancé, d’autres, par contre, traînent à ses yeux. L’AVR a notamment prévu de poursuivre ses actions à propos des arbres au bord de la route. « Des annonces qui allaient dans la bonne direction ont été faites l’année dernière par François Bausch, mais leur application tarde… Nous avons l’impression qu’il y a des blocages, alors qu’on ne peut plus attendre. Il y a déjà eu six morts sur la route cette année et un arbre est impliqué dans quatre cas, dont l’accident qui a eu lieu lundi, entre Trintange et Bous. Il faut vite faire quelque chose !», affirme Raymond Schintgen.
Bientôt le pupillographe ?
Autre sujet qui fâche : le téléphone portable au volant. Malgré les campagnes et les mises en garde de la Sécurité routière, les habitudes ont la vie dure. « La prévention a ses limites, regrette le président. Puisque l’on voit que cela ne marche pas suffisamment, il faut sévir. » Il a été déçu que, contrairement à ce qui avait été annoncé, les radars fixes n’aient pas été missionnés pour repérer ceux qui ont le GSM collé à l’oreille. « En termes de sécurité routière, l’argument cela fait trop de travail ne tient pas », argue-t-il. Raymond Schintgen réclame donc des PV systématiques pour les contrevenants et davantage de points retirés sur le permis des conducteurs fautifs. « On pourrait également réfléchir à des campagnes-chocs, à la télévision ou au cinéma .»
L’AVR a également mis en place un groupe de travail sur le pupillographe. Cet appareil, testé par la police allemande à Hambourg en ce moment, étudie les yeux et détecte l’ingestion de médicaments, d’alcool ou de drogues très rapidement. « C’est un outil extrêmement intéressant », avance Raymond Schintgen qui aimerait le voir arriver sous peu au Grand-Duché.
Erwan Nonet