N’est-il pas étonnant que les principaux dirigeants du soi-disant Parti populaire social-démocrate (SDV) portent presque tous des noms italiens ?
Nous connaissons bien la réplique que leurs ancêtres étaient «disposés à s’intégrer», contrairement aux réfugiés de notre époque. Quelques-uns sont tellement bien intégrés qu’ils ont déjà fait le tour de plusieurs partis luxembourgeois avant de couronner pour l’instant leur carrière au SDV. La réalité au début du XXe siècle pour les immigrés italiens était cependant bien plus compliquée : les premiers arrivants ne parlaient presque que les dialectes régionaux ou villageois, de sorte que des Luxembourgeois et leurs propres compatriotes ont pris l’initiative de tenir les premiers cours d’italien. Toute intégration est forcément un très long processus; la meilleure clé du succès, sinon la seule, est le travail, qui structure l’homme en tant qu’être humain (Homo sapiens).
Franchement, la maîtrise de la langue luxembourgeoise par des non- Luxembourgeois n’est pas un facteur d’intégration, mais sera toujours une mesure supplémentaire de discrimination. On propose de rédiger à l’avenir notre législation dans la langue de Rodange (ou de Dicks).
Aucun des protagonistes de la pétition publique n’a été jusqu’à présent à même de nous fournir une traduction luxembourgeoise cohérente pour le terme de «contribuable résident», alors que toutes les langues officielles de l’OCDE ont un terme approprié bien particulier pour cette notion constitutive de la citoyenneté (!) (liée pour les uns à la nationalité, pour les autres au territoire et pour les troisièmes à l’étendue de l’obligation fiscale).
Ceux qui proposent de rédiger à l’avenir la législation en luxembourgeois échoueront sur les traductions les plus élémentaires, sur le texte faisant foi, sinon sur les orthographes insensées du patrimoine linguistique.
Jean Rhein