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Le numéro deux de l’EI aurait été tué par les États-Unis


Le Pentagone, à Washington. Les États-Unis auraient tué Abdelrahmane al-Qadouli, qu'ils considèrent comme le numéro 2 du groupe Etat islamique, lors d'un raid aérien. (Photo : AFP)

Le secrétaire à la Défense Ashton Carter a déclaré vendredi que les Etats-Unis avaient éliminé Abdel Rahmane al-Qadouli, considéré comme le numéro 2 du groupe Etat islamique (EI), ce qui va donner «un coup de frein» à l’organisation jihadiste.

«Nous éliminons systématiquement le cercle des dirigeants de l’EI, et l’armée américaine a tué plusieurs terroristes clés de l’EI cette semaine, dont, nous pensons, Haji Imam (surnom de Abdel Rahmane al-Qadouli, NDLR), qui était l’un des principaux responsables de l’EI, agissant comme leur ministre des Finances et responsable de plusieurs complots extérieurs», a dit M. Carter lors d’une conférence de presse.

Il a souligné que son élimination donnerait «un coup de frein aux capacités de l’EI à conduire des opérations en Irak et en Syrie, et à l’étranger». Le ministère américain de la Justice avait offert jusqu’à 7 millions de dollars pour des informations conduisant à cet homme. Cela faisait de lui le plus haut responsable du groupe après le chef de l’EI, Abou Bakr al-Baghdadi, qui «vaut» lui 10 millions de dollars.

Al-Qadouli «était un terroriste bien connu dans les rangs de l’EI», a repris M. Carter, ajoutant qu’il s’agissait du deuxième responsable opérationnel de l’organisation jihadiste éliminé en quelques semaines, après «Omar le Tchétchène» en début de mois qui était l’équivalent d’un ministre de la Défense pour l’organisation EI.

« Atténuer leur capacité à payer »

«Il y a quelques mois, j’ai dit qu’on s’attaquerait à l’infrastructure financière de l’EI, on a commencé à frapper les sites de stockage d’argent liquide, et maintenant on se débarrasse de leurs leaders qui gèrent leurs finances», a encore souligné Ashton Carter. «Cela va atténuer leur capacité à payer et à engager des recrues. Notre campagne est d’abord et avant tout destinée à faire s’effondrer la principale tumeur que constitue l’EI en Irak et en Syrie, en nous concentrant sur les centres de pouvoir que sont les villes de Raqa (Syrie, fief de l’EI, NDLR) et Moussoul» en Irak.

Selon des sources de sécurité irakiennes, al-Qadouli est né à Mossoul. Il était en Afghanistan à la fin des années 1990. Selon les autorités américaines, il avait rejoint Al Qaïda en 2004, était devenu un adjoint du redouté chef d’Al-Qaïda en Irak, Abou Moussab al-Zarqaoui, tué en 2006 par une frappe américaine de drone. Il avait ensuite été emprisonné et avait rejoint le groupe Etat islamique en Syrie après sa libération en 2012.

Le Quotidien/AFP