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Le « feu vert récompense », nouvelle arme anti-vitesse à Thionville


Les automobilistes qui roulent à moins de 50 km/h déclenchent le feu vert. (photo Pierre Heckler / RL)

La commune de Thionville vient de mettre en service un «feu vert récompense» à Veymerange, route du Buchel. Le principe ? Le feu ne passe au vert que pour les automobilistes qui roulent à moins de 50 km/h.

Le principe est plutôt simple. C’est un feu tricolore équipé d’un capteur mesurant la vitesse des automobilistes. Par défaut, le feu est au rouge. Lorsqu’une voiture est à l’approche, il mesure sa vitesse. Si le véhicule roule à moins de 50  km/h, le feu passe au vert. S’il est en excès de vitesse, le feu reste rouge jusqu’à l’arrêt du véhicule (coût  : 25 000 euros).

« Le dispositif est capable de mesurer la vitesse des voitures à 200  mètres , explique Patrick Thony, le directeur des services techniques de Thionville. Il procède ensuite à plusieurs mesures successives lorsque le véhicule s’approche. Si la vitesse diminue en dessous du seuil des 50 km/h suffisamment tôt, il passe au vert. » Objectif  : inciter les automobilistes à lever le pied pour pouvoir bénéficier du feu vert.

Pourquoi ici?

« Les relevés montraient que la vitesse moyenne se situait largement au-dessus des 50  km/h, indique Brigitte Schneider, adjointe au maire déléguée aux villages. C’était problématique car nous sommes juste à côté de l’école et du terrain de foot. De nombreux enfants traversent… Il y a aussi le parking de covoiturage, avec de nombreux piétons qui se rendent à l’arrêt de bus. Il fallait donc absolument réduire la vitesse sur cet axe. »

Qu’en pensent les automobilistes?

« Les gens pensaient que le feu ne fonctionnait pas car il restait rouge , admet Brigitte Schneider. Nous allons certainement apposer un panneau en amont pour expliquer aux automobilistes le fonctionnement de ce feu. Il s’agit de communiquer la règle du jeu. »

Et les riverains?

« Nous ne pouvons qu’applaudir les initiatives qui visent à réduire la vitesse des automobilistes , explique Pierre Bevalot, président de l’APAS (Association pour la préservation de l’air et du silence). Mais nous allons surveiller de très près la manière dont cela fonctionne. »

Ça tombe bien  : la mairie va aussi engager une évaluation de ce dispositif. « Pour l’instant, c’est expérimental , précise Brigitte Schneider. Si ça nous donne satisfaction, nous le déploierons dans d’autres quartiers de la ville, sur des axes où il y a également des problèmes de vitesse. »

Anthony Villeneuve (Le Républicain lorrain)