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Un jihadiste francophone dans une vidéo d’exécution


Le groupe Etat islamique (EI) a mis en ligne samedi une vidéo d'exécution par balles dans laquelle un bourreau cagoulé profère en français des menaces contre "les mécréants" et mentionne les attentats de Paris. (capture d'écran)

Le groupe Etat islamique (EI) a mis en ligne samedi une vidéo d’exécution par balles dans laquelle un bourreau cagoulé profère en français des menaces contre « les mécréants » et mentionne les attentats de Paris.

Dans une vidéo de près de huit minutes diffusée par la branche média de la Province de Ninive (nord de l’Irak) du groupe, cinq hommes -dont celui s’exprimant en français- exécutent d’une balle dans la tête cinq prisonniers en tenue orange présentés comme des « espions ». Dans la vidéo, les cinq hommes exécutés s’expriment en arabe sur les raisons de leur capture.

Le jihadiste parlant en français, dont les mèches blondes dépassent d’une cagoule brune qui ne laisse entrevoir que ses yeux, est le seul bourreau à prendre la parole. Il est vêtu d’un treillis alors que les autres bourreaux portent une tenue noire.

Il évoque des ennemis de l’EI « en pleine débâcle » et les prévient de s’attendre à quelque chose qui leur fera oublier « le 11-Septembre et les attentats de Paris ». Ces attaques revendiquées par l’EI dans la capitale française ont fait 130 morts en novembre.

Le jihadiste francophone évoque également l’Espagne et le Portugal, assurant que l’EI vise le retour d’Al-Andalus, nom des territoires de la péninsule ibérique sous domination musulmane entre le 8e et le 15e siècle. Il cite notamment les villes de Tolède et Cordoue.

Avant que les cinq bourreaux procèdent aux exécutions, filmées dans un site en ruines non localisé, le jihadiste francophone aborde les raids aériens contre le groupe jihadiste en Syrie et en Irak, qui se heurtent au « bouclier du califat ».

L’EI a proclamé en juin 2014 un « califat » sur les pans de territoire qu’ils contrôle en Syrie et en Irak, où il fait régner sa loi et a multiplié les exactions.

 

Le Quotidien / AFP