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Justice : il avait renversé un lycéen à Esch-sur-Alzette


« À un certain moment j'ai ressenti un choc. Je ne l'ai pas vu venir », a expliqué, lundi après-midi, le prévenu de 41 ans à la barre. (photo archives F.A.)

L’automobiliste qui avait gravement blessé un lycéen fin 2013 à Esch-sur-Alzette était à la barre, lundi.

Le 9 décembre 2013, vers 7h30, un lycéen de 15 ans avait été grièvement blessé à la tête, alors qu’il traversait le boulevard Charles-de-Gaulle, à l’entrée d’Esch-sur-Alzette, à la hauteur d’un passage protégé. Les faits s’étaient déroulés près d’un arrêt de bus. Au moment de l’accident, il faisait encore nuit.

« À un certain moment j’ai ressenti un choc. Je ne l’ai pas vu venir », a expliqué, lundi après-midi, le prévenu de 41 ans à la barre. C’est après avoir percuté l’adolescent qu’il a commencé à freiner. « Je regrette profondément ce qui s’est passé », a poursuivi le quadragénaire qui se rendait, ce jour-là, au travail.

Tout ce dont le jeune homme de 17 ans se souvient aujourd’hui, c’est d’être sorti de chez lui pour se rendre à l’arrêt de bus. Mais il ne se rappelle plus où il a traversé la rue. Après l’accident, il est resté hospitalisé pendant de longues semaines. Il souffre toujours de problèmes d’oreille et de concentration.

Sur les lieux de l’accident, la police technique n’avait pas relevé de traces de freinage. Le véhicule s’était arrêté près de onze mètres après le passage protégé. Selon les calculs de l’expert, le conducteur roulait à moins de 50 km/h. Mais dans le dossier ne figurent pas d’éléments objectifs qui permettent de clarifier si le lycéen se trouvait sur ou devant le passage piétons lors du choc. La défense demande que son client soit acquitté dans la mesure où aucune faute n’a pu être prouvée. « L’acquittement ne change rien au fait que la victime sera indemnisée. »

Le parquet estime toutefois qu’il y a défaut de prévoyance et de précaution : « La prévoyance et la précaution sont nécessaires autour d’un passage pour piétons. » Il a requis une amende adéquate à l’encontre du prévenu.

Prononcé le 4 février.

Fabienne Armborst