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Differdange/Niederkorn : un stade neuf pour presque rien


Après les vestiaires, ce sera au tour de la tribune principale. Elle disposera de nouveaux sièges aux couleurs du club : jaune et noir. (photos Alain Rischard)

À Differdange, le stade Jos-Haupert, où joue le Progrès Niederkorn, avait besoin d’un coup de neuf. La commune a opté pour une solution originale en faisant appel à un programme de réinsertion.

Sous le contrôle des services techniques de Differdange, quatre employés auparavant au chômage sont en train de refaire les vestiaires avant de s’attaquer à la tribune le mois prochain. Au lieu de dépenser 400 000 euros, la commune n’en déboursera que 50 000. C’est ce qu’on appelle une bonne affaire pour tout le monde!

Dans les vestiaires, tout est neuf. Carrelage, douches, portes, fenêtres... Les quatre employés, jusque-là au chômage, ont tout fait. (photo Alain Rischard)

Dans les vestiaires, tout est neuf. Carrelage, douches, portes, fenêtres… Les quatre employés, jusque-là au chômage, ont tout fait. (photo Alain Rischard)

Dans deux ans, le club de foot du Progrès Niederkorn célébrera son centenaire. Mais honorer son siècle d’existence dans un stade décrépi, pour un club dont l’ambition ne cesse de grimper, ce n’est pas vraiment envisageable. Puisque la commune ne peut pas se payer un deuxième stade neuf (après celui de Differdange), il a fallu être malin et trouver une nouvelle voie.

C’est d’un programme de mise à l’emploi en collaboration avec le ministère du Travail que la solution est venue. «Le ministère nous a proposé une douzaine de personnes qui étaient au chômage et nous en avons sélectionné quatre», explique l’échevin aux Sports, Fred Bertinelli. Pilotés par les services techniques de la commune (dont le responsable, John Scheuren, est le secrétaire du club de handball des Red Boys), les quatre employés se sont d’abord attaqués aux vestiaires. Certains avaient de l’expérience en la matière, mais d’autres ont appris sur le tas : «Nous avions un jeune qui a appris ici à poser du carrelage et qui se débrouillait tellement bien qu’une entreprise l’a embauché au bout de deux mois!», se félicite l’élu socialiste.

Retrouvez notre dossier : Stades de foot : c’est fou ce que la DN construit !

 

À ce jour, deux personnes ayant participé au projet ont réintégré le premier marché du travail. «C’est le but, soutient Fred Bertinelli. Pour eux, c’est une bonne opportunité de se faire remarquer. Lorsque les entreprises viennent livrer le matériel au stade, elles voient le travail accompli.» La commune ne se gêne d’ailleurs pas pour promouvoir ces garçons, enchantée qu’elle est par la qualité de leur travail.

Henri Bossi toujours au stade!

Si deux vestiaires ont déjà été complètement refaits, les deux derniers le seront dès le mois de janvier. La prochaine étape sera alors de redonner un peu de lustre à la tribune principale. Puisque les ingénieurs ont assuré que la structure était saine, il n’y a pas de gros travaux à effectuer. «Nous allons tout remettre en peinture et installer de nouveaux sièges comme à Oberkorn», révèle Fred Bertinelli. Des sièges de toutes les couleurs? «Non, le club a demandé à ce qu’ils soient jaune et noir et nous allons accéder sans problème à leur requête!», sourit-il.

En plus de la nouvelle cuisine déjà opérationnelle, le bar devrait également changer de configuration. Il se pourrait qu’il gagne une porte en direction de la pelouse.

Détail cocasse, le tuteur des quatre employés est… Henri Bossi, l’ancien entraîneur et directeur sportif que le club a remercié il y a peu! «Henri fait tout ce travail bénévolement et il ne veut que du bien au club», se félicite Fred Bertinelli. Drôle de situation en tout cas, puisque par le biais de ce tutorat, Henri Bossi garde un bureau sous la tribune!

D’ici deux ans, le stade Jos-Haupert sera totalement rénové, mais Differdange compte bien poursuivre l’initiative. «Après, nous irons retaper celui de Lasauvage qui a également besoin d’un coup de neuf», prévoit Fred Bertinelli. Il faut dire que financièrement, l’affaire est imbattable. Puisque le ministère paye les salaires, la commune n’a que le matériel à payer. «Au lieu de dépenser entre 40 000 et 500 000 euros, nous allons en débourser 50 000», sourit-il. Et en plus, nous redonnons du travail à des chômeurs.»

Erwan Nonet

Le hand bientôt à Niederkorn

Le hall sportif d’Oberkorn, où joue les handballeurs des Red Boys, est vétuste, mais sera prochainement refait de fond en comble. Seule la structure de l’édifice, en béton, sera conservée. Le montant de ces lourds travaux avoisinera les sept millions d’euros.

Mais avant de lancer ce grand chantier, il faut construire la salle qui servira d’alternative pendant l’indisponibilité du hall. Celle-ci se trouvera à l’arrière de l’école des garçons de Niederkorn, sur le terrain de l’ancienne piscine. Les travaux débuteront l’année prochaine.

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