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Maison de retour : «Ce n’est pas une prison»


Le concept et l’aménagement de la Maison de retour, installé dans un hall d’exposition, sont défendus bec et ongles par le ministre Léon Gloden. (Photo : archives lq/fabrizio pizzolante)

Le ministre Léon Gloden réfute avec force les critiques de la Commission consultative des droits de l’Homme (CCDH), qui a dénoncé des «conditions de vie indignes» dans cette structure.

La semaine écoulée, la CCDH a fustigé les «aménagements précaires» de la Maison de retour, installée dans un hall d’exposition ayant servi, à partir de 2015, de Centre d’accueil d’urgence pour primo-arrivants (SHUK).

Les défenseurs des droits de l’homme dénoncent «des conditions de vie indignes» doublées d’«une logique sécuritaire» incluant des fouilles répétées et une «atmosphère pénitentiaire». «Le manque de respect de la vie privée, l’accès aux soins limité, l’absence de soutien psychologique pour les résidents et leur sentiment d’être traités comme des criminels ont maintes fois été dénoncés. Or aucune amélioration significative n’a été apportée», déplorait la juriste Charlotte Brouxel.

Le ministre Léon Gloden conteste fermement les critiques formulées par la CCDH, dont il affirme qu’en 2015, elle saluait encore des conditions d’accueil «dignes» à la SHUK.

À ses côtés se trouve Jean-Paul Reiter, le directeur de l’Immigration, pour livrer tout un tas de précisions : les familles, femmes et hommes seuls sont hébergés dans des espaces séparés, les repas sont de «qualité», les enfants peuvent profiter d’une aire de jeux et être assistés pour leurs travaux scolaires. Le bloc sanitaire, situé à l’extérieur, est chauffé et sera bientôt rénové.

«Offrir la meilleure qualité de vie possible»

Cinq agents «empathiques» et spécialisés assureraient en permanence l’encadrement psychosocial des «clients». Les douze agents de sécurité empêcheraient en priorité que des armes ou des substances illicites soient introduites dans la structure. «Les gens peuvent circuler librement, de jour et de nuit», souligne le haut fonctionnaire. «Ce n’est pas une prison», renchérit Léon Gloden, qui clame ne plus «accepter que l’on cible les agents, qui font de leur mieux».

Les conditions de vie dans les maisons de retour qui existent en Belgique et aux Pays-Bas, citées comme exemples à suivre par la CCDH, seraient bien plus restrictives que dans la structure du Kirchberg. «Je préférerais que l’on puisse disposer de maisons décentralisées, mais je ne les ai pas encore trouvées», concède le ministre. En attendant, tout serait entrepris pour «offrir la meilleure qualité de vie possible» aux personnes hébergées à la Maison de retour.

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