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Monnett, le réseau social «made in Lux» à la conquête du monde


À 31 ans, ce Luxembourgeois d’origine grecque collectionne les challenges.

C’est la nouvelle aventure du multicarte Christos Floros, qui n’ambitionne rien de moins que de supplanter Facebook et TikTok.

Architecte de formation, successivement blogueur, animateur web pour RTL, créateur de contenu politique sur Instagram, puis expert en marketing digital, fondateur du mouvement citoyen Change for Luxembourg et, enfin, candidat aux Européennes sous la bannière bleue du DP : Christos Floros est de ceux qui s’embarquent vite et loin dans de nouveaux projets. Et cette fois, c’est carrément le monde que le trentenaire veut conquérir!

Ce mercredi, lui et son équipe lancent Monnett, un nouveau réseau social made in Lëtzebuerg «conçu pour les humains, les personnes réelles et non les robots, les algorithmes ou l’IA», peut-on lire dans le communiqué officiel, et il compte bien grignoter des parts de marché aux géants chinois et américains.

Monnett veut avant tout «repenser les réseaux sociaux autour des relations interhumaines, de la confidentialité et de la transparence», annonce ce millenial qui connaît parfaitement son sujet.

«Je pense que les réseaux sociaux doivent retrouver une dimension humaine. Les utilisateurs devraient voir leurs amis, et pas les publicités, la manipulation ou le contenu synthétique», attaque-t-il.

Non au pillage des données

Au passage, son projet défend aussi la souveraineté numérique de l’Europe : «déçu» par l’exploitation de l’attention des utilisateurs et le pillage de leurs données personnelles par les grandes plateformes, Monnett propose en effet une alternative européenne face à leur monopole.

Car Floros en est convaincu : «Le continent peut construire ses propres plateformes, reflets de ses valeurs culturelles et démocratiques, de sa diversité et de son ouverture.»

36 000 inscrits

En début d’année, son entreprise Monnet Social S.A. a levé 655 000 euros auprès d’investisseurs européens, dont des cadres supérieurs de Microsoft, dit-il. Au Grand-Duché, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Belgique, en France, au Royaume-Uni et aux États-Unis, plus de 36 000 personnes se sont déjà inscrites pour l’accès anticipé à l’application.

Visuellement, celle-ci reprend les codes familiers de n’importe quel réseau social, en offrant un contrôle sur le fil d’actualité, sans collecter de données à des fins publicitaires et en interdisant les interférences de l’IA. Monnett n’utilise pas non plus de modèles de langage à grande échelle (MLL) ni d’apprentissage automatique pour recommander des contenus.

Des abonnements pour se financer

La promesse : un flux entièrement personnalisable, avec des publications classées par ordre chronologique, et un choix laissé à l’utilisateur sur le niveau de recommandations qu’il souhaite.

Des conditions qui nécessitent un modèle économique différent : «Les revenus reposent sur des services d’abonnement optionnels et à plusieurs niveaux, permettant d’accéder à des fonctionnalités premium et à des analyses plus fines», détaille le communiqué, tandis que des contenus publicitaires seront ajoutés dès 2027.

Attention aux bugs

Si vous souhaitez vous aussi tester Monnett, rendez-vous directement sur votre magasin d’applications iOS ou Android. «Cet accès anticipé devrait comporter de nombreux bugs, mais l’équipe continue de développer et d’améliorer la plateforme», prévient Floros.

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