L’équipe de négociation du Hamas a quitté ce mardi la capitale qatarie Doha pour se rendre en Turquie afin de discuter des « derniers développements » après l’impasse des négociations avec Israël sur un cessez-le-feu à Gaza, a déclaré un responsable du mouvement.

« Une délégation de haut niveau du Hamas, dirigée par Mohammed Darwish, président du Conseil de direction du mouvement, et comprenant l’équipe de négociation et son dirigeant, Khalil al-Hayya, quitte Doha pour Istanbul », a déclaré cette source.

« La délégation tiendra plusieurs réunions avec des responsables turcs au sujet des derniers développements dans les négociations de cessez-le-feu, qui ont achoppé la semaine dernière », a-t-elle ajouté.

Des pourparlers indirects se sont tenus pendant plus de deux semaines entre la délégation israélienne et celle du Hamas sous l’égide des pays médiateurs, dont le Qatar, pour parvenir à un accord de cessez-le-feu et à la libération des otages israéliens, près de 22 mois après le début de la guerre.

Le président américain Donald Trump a affirmé vendredi que le Hamas « ne voulait pas d’accord » et voulait « mourir ».

Son émissaire Steve Witkoff avait acté la veille l’échec des pourparlers et mis en cause la bonne foi du Hamas.

Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas, a déclaré vendredi que les dernières discussions avaient porté sur les détails du retrait de l’armée israélienne de la bande de Gaza. D’autres responsables du mouvement islamiste se sont dits étonnés des propos américains, affirmant que selon eux, les négociations progressaient.

Mardi, le ministre israélien des Affaires étrangères Gideon Saar a rejeté les pressions internationales en faveur d’un cessez-le-feu. Si Israël cessait la guerre alors que le Hamas est toujours au pouvoir à Gaza et retient des otages, ce serait une « tragédie », a-t-il dit.