Le Luxembourgeois, qui sera au service de ses leaders danois Mattias Skjelmose et Mads Pedersen, aborde Paris-Nice dans d’excellentes dispositions.

Alex Kirsch va participer à compter de dimanche à son cinquième Paris-Nice. C’est dire s’il connaît les caractéristiques de la «Course au soleil».

Pour la première fois depuis dix ans, il ne s’est pas aligné sur le Het Nieuwsblad, samedi dernier, l’une de ses courses fétiches. «On est resté deux semaines à Majorque et on est parti directement pour le départ de Paris-Nice. C’était prévu, l’idée était de changer un peu les plans cette saison. J’avoue que cela m’a fait bizarre lorsque j’ai su que je ne le ferais pas. Mais une fois que j’ai vu la course, je n’ai eu aucun regret puisque cela s’est terminé au sprint», observe-t-il.

Il ne regrette donc pas ses deux semaines passées aux côtés de son leader et ami, Mads Pedersen. «Ce stage était super. L’idée de sortir de la zone de confort était bonne puisque, ces dix dernières années, je ne changeais pas ma préparation des classiques. J’ai repoussé les limites. Lorsqu’on fait le Nieuwsblad, il faut alléger la charge d’entraînement dans les jours qui précédent la course. Là, pendant une semaine de plus, on a pu faire de longs entraînements. Les sensations sont super bonnes et j’ai hâte de voir comment ça se passe en course», note Alex Kirsch.

Fort de cinq participations qui en feront six à partir de dimanche, Alex Kirsch pense que Paris-Nice est le passage obligé avant de se lancer dans la campagne des classiques de printemps. «Je le pense, oui, explique-t-il. Je n’ai participé qu’une fois à Tirreno-Adriatico (l’autre course par étapes World Tour qui va démarrer lundi), lors de l’édition 2020 qui s’est déroulée en été à cause du covid. Je n’ai pas de référence, mais de mon point de vue, Paris-Nice, c’est bien d’y être en vue des classiques. Les étapes sont courtes et intenses. Pour aller chercher la vitesse qu’il faut pour les classiques, c’est exactement ce qu’il faut après tous les entraînements d’endurance.»

Avec Skjelmose pour le général

Sans surprise, son équipe Lidl-Trek disposera de deux leaders, Mads Pedersen pour les étapes planes (l’ancien champion du monde fut lauréat de deux étapes en 2022 et 2023) et son compatriote danois Mattias Skjelmose (4^e l’an passé et vainqueur d’une étape) pour le classement général. «Cela ne sera pas une équipe divisée pour autant», remarque Alex Kirsch.

Lui qui aime les courses françaises est ravi de retrouver une organisation digne de ce nom. Les problèmes survenus sur l’Étoile de Bessèges l’avaient logiquement peiné. «Cela m’avait fait mal au cœur pour l’organisateur, mais notre retrait (comme la plupart des équipes World Tour, Lidl-Trek s’était retirée) de la course était normal. On a des responsabilités pour notre sport», rappelle-t-il au passage.

De Milan-San Remo jusqu’à Paris-Roubaix, Alex Kirsch va rester sur le pont pour les plus grandes classiques de pavés (dans l’ordre, le Grand Prix E3, Gand-Wevelgem, À Travers la Flandre et le Tour des Flandres). Au sortir de ce Paris-Nice, il pourra donc se concentrer sur la Primavera.

«La façon dont on sort de Paris-Nice et dont on aborde Milan-San Remo dépend beaucoup de la météo et de l’intensité des premières étapes plates ainsi que du risque de bordures ou non», poursuit Alex Kirsch, qui ne s’est jamais senti aussi fort. «De mon côté, conclut-il, je me sens au meilleur niveau de ma carrière et je pense que c’est vrai également pour Mads. Il est super fort. Sur le Tour de la Provence (que Mads Pedersen a remporté), on avait déjà vu à quel point…»