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Trump virulent à l’encontre Zelensky


Donald Trump a confirmé qu’il se passerait du président ukrainien pour concevoir son plan de paix. (Photo : afp)

Le président américain a tenu une nouvelle fois des propos très violents à l’encontre de Volodymyr Zelensky.

Donald Trump est reparti à la charge vendredi contre le président ukrainien, jugeant que sa présence n’était «pas importante» à des négociations avec la Russie dans lesquelles il n’avait «aucune carte en main», au lendemain d’entretiens à Kiev entre Volodymyr Zelensky et l’envoyé spécial du président américain qui avaient semblé apaiser les tensions. «J’ai eu de très bonnes discussions avec (le président russe Vladimir) Poutine, et j’ai eu des discussions pas aussi bonnes avec l’Ukraine. Ils n’ont aucune carte en main, mais ils la jouent dur», a déclaré Donald Trump. «Nous n’allons pas laisser cela continuer», a-t-il ajouté. Quant à Volodymyr Zelensky, «cela fait trois ans qu’il est en réunion et rien n’a été fait», a déclaré le président américain, dans un entretien avec Fox Radio. «Je ne pense donc pas qu’il soit très important pour participer à des réunions».

Ces déclarations, après de premières invectives virulentes de Donald Trump qui avaient suscité une vive réaction de Kiev et la stupéfaction de ses alliés européens, interviennent au moment où la visite de l’émissaire du président américain en Ukraine, Keith Kellogg, semblait avoir apaisé la situation. Volodymyr Zelensky avait dit avoir eu avec Fox Kellog des échanges «productifs» notamment sur les garanties de sécurité pour l’Ukraine. L’émissaire américain avait confirmé vendredi avoir eu une discussion «positive» avec Volodymyr Zelensky, «le dirigeant courageux et assiégé d’une nation en guerre».

Le G20 boudé par les États-Unis

Le gouvernement allemand, après un entretien entre Zelensky et le chancelier Olaf Scholz, a de son côté à nouveau souligné vendredi que Kiev et Berlin s’entendaient sur le fait que «l’Ukraine devait être à la table des discussions et que les questions de sécurité en Europe devaient être discutées conjointement avec les Européens». L’Afrique du Sud, qui vient d’accueillir une réunion du G20 boudée par les États-Unis, a également souligné vendredi que les négociations sur l’Ukraine devaient impliquer «toutes les parties».

La nouvelle charge de Donald Trump contre le président ukrainien intervient aussi au moment où la pression redouble pour amener Kiev à coopérer avec les États-Unis, notamment sur l’exploitation des minerais stratégiques ukrainiens. Début février, le président américain avait annoncé vouloir négocier un accord avec l’Ukraine pour obtenir un accès à 50% de ses minerais stratégiques en échange de l’aide américaine déjà livrée. Une première proposition d’accord, qualifiée de «colonisation» par certains médias occidentaux, a été rejetée par Volodymyr Zelensky, qui a souligné que son pays n’était «pas à vendre», et a répété sa proposition de négocier des «investissements» américains en échange de «garanties de sécurité» face à la Russie.

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