Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Les partenaires du vaste projet de rénovation urbaine, dont la Ville de Luxembourg, l’État, les promoteurs et Luxtram, ont signé une convention-cadre avant le lancement des travaux.
Vendredi, une étape «décisive» a été franchie dans le développement du quartier Nei Hollerich, a annoncé le ministère de la Mobilité et des Travaux publics. La ministre Yuriko Backes, la bourgmestre de Luxembourg, Lydie Polfer et des représentants du groupement d’intérêt économique (GIE) Nei Hollerich, du Fonds de compensation, de Luxtram et de l’administration des Ponts et Chaussées ont signé vendredi une convention-cadre visant à assurer une coordination optimale en vue de la finalisation du projet d’exécution et des travaux à venir.
La convention se base sur une initiative du ministère de la Mobilité et des Travaux Publics et du GIE Nei Hollerich (rassemblant ses deux principaux propriétaires fonciers : Paul Wurth SA et Heintz van Landewyck) pour coordonner la multitude des interfaces entre les acteurs privés et les acteurs publics. Lors de la signature, la ministre Yuriko Backes a salué l’excellente coopération entre les différents acteurs impliqués. Elle a souligné que ce nouveau quartier bénéficiera «d’une connectivité exceptionnelle et multimodale grâce à un engagement fort de l’État». Le nouveau quartier sera en effet relié au réseau de tramway par la nouvelle ligne vers Hollerich, au chemin de fer via une nouvelle gare périphérique et au réseau routier grâce à un boulevard de Hollerich modernisé, a précisé la ministre.
Près de 4 500 habitants et 5 000 emplois
De son côté, la bourgmestre Lydie Polfer a mis en avant l’importance de ce projet pour la capitale et a rappelé, selon le communiqué du ministère, que cette «création d’un nouveau quartier urbain autour des témoins du passé industriel est une initiative de revalorisation urbanistique longuement attendue».
Le projet Nei Hollerich prévoit la création de rez-de-chaussée actifs, de commerces, de bureaux, de restaurants, de services et de logements. Le quartier disposera aussi d’espaces libres de grande qualité, dont le parc Heintz-van-Landewyck, futur parc public de la capitale. Nei Hollerich doit devenir un quartier de vie et de travail à part entière qui contribuera grandement à la valorisation de la partie sud de Hollerich.
Le GIE Nei Hollerich, dirigé par ses membres Paul Wurth Real Estate et Landimmo Real Estate, s’occupe à développer un quartier pour 4 500 habitants et 5 000 emplois, avec le Fonds de compensation, porteur du réaménagement du site de l’ancien siège des Assurances sociales. La validation finale de la planification se trouve dans une phase décisive avant de pouvoir lancer les travaux d’exécution. Les travaux de démolition ont déjà débuté, ouvrant la voie aux premières constructions de bâtiments et d’infrastructures dans les prochaines années. Les travaux devaient commencer très bientôt. Les premiers habitants de ce nouveau quartier sont attendus en 2028.
Le quartier Nei Hollerich est présenté par le ministère comme un modèle d’aménagement urbain, conjuguant innovation, durabilité et qualité de vie, prêt à répondre aux défis du logement et de la mobilité active. L’objectif est aussi de créer un quartier avec son identité propre, «une ville dans la ville» selon les promoteurs.
Vingt et un hectares à réaménager
Le futur quartier Nei Hollerich est calé entre l’actuelle rue de Hollerich, les lignes ferroviaires et la route d’Esch. Le terrain est un lieu de mémoire du passé industriel du Grand-Duché. Dans cette partie de la capitale, grandes entreprises et ateliers ont prospéré. Aujourd’hui, les besoins changent. Construit sur une aire d’environ 21 hectares, avec approximativement 400 000 m2 de surface brute au sol, Nei Hollerich sera surtout un lieu de vie et de rencontre mêlant habitations et lieux de travail. Au moins la moitié de la surface du quartier est prévue pour un usage résidentiel, alors qu’environ 20 000 m2 seront réservés à des commerces et restaurants.
