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Le smartphone à l’école fait débat


Les pétitionnaires face au ministre et aux députés.

Une interdiction uniforme des téléphones portables dans l’enceinte de l’ensemble des établissements scolaires ne verra pas le jour. Les lycées vont garder une certaine marge de manœuvre.

Le ministre de l’Éducation nationale, Claude Meisch, avait un peu pris de court les pétitionnaires réclamant l’interdiction des téléphones portables à l’école. S’il est acté depuis septembre que leur utilisation sera – après les vacances de Pâques 2025 – entièrement interdite dans les écoles fondamentales, les lycées vont bénéficier de plus de temps et d’une plus grande marge de manœuvre.

Ce traitement différencié ne correspond pas à l’attente des 4 775 signataires de la pétition, réclamant une interdiction uniforme du smartphone dans l’ensemble des établissements scolaires du pays.

Lors du débat public, organisé hier matin à la Chambre, le ministre de tutelle a attiré l’attention sur le profil différent des lycées. Par conséquent, Claude Meisch a invité les différentes directions à soumettre au plus tard pour les vacances de Pentecôte 2025 leur concept pour limiter l’utilisation des téléphones portables. La seule obligation est d’assurer une séparation physique entre l’élève et son smartphone pendant les cours.

Qu’en sera-t-il entre les cours, dans les couloirs ou dans les cantines? «Au-delà de (la) règle de base, chaque lycée peut, dans le cadre de son autonomie pédagogique, instaurer des limitations additionnelles adaptées à l’âge des élèves, au moment de la journée ou selon les différentes zones du bâtiment scolaire», résume la Chambre après les propos du ministre libéral.

Il a été décidé hier que les membres des commissions de l’Éducation nationale et des Pétitions vont examiner les mesures que chaque lycée aura choisi de mettre en place individuellement. Le rendez-vous est fixé à la fin mai 2025.