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Tout le monde est servi

Le ministre des Finances, Gilles Roth, n’était pas peu fier de présenter, ce mercredi 9 octobre, son projet de budget pour l’année 2025. L’exercice à venir est le premier entièrement ficelé par le gouvernement CSV-DP, au pouvoir depuis près d’un an. La liste des objectifs fixés est importante, les priorités budgétaires le sont tout autant.

Pour résumer : le nouvel exécutif veut contenter l’ensemble du pays. Les citoyens comme les entreprises. Les travailleurs comme le patronat. Le secteur privé comme le secteur public.

L’équation ne sera toutefois pas simple à résoudre, même si, à première vue, les chiffres clés témoignent d’un redressement budgétaire. Les dépenses de l’État dépassent désormais le cap des 30 milliards d’euros. En parallèle, les recettes sont aussi en nette progression et atteignent 29,6 milliards d’euros.

Malgré de nouveaux allègements fiscaux, le déficit est en baisse, à 1,29 milliard d’euros. Le montant est toujours conséquent, mais bien inférieur au 1,9 milliard d’euros pronostiqué pour cette année 2024. La dette publique se stabilise à 27,5 % du PIB et s’éloigne à nouveau du seuil maximal fixé à 30 %.

«La politique de relance du gouvernement commence à se faire ressentir», se félicite Gilles Roth. Selon lui, le pays et, par la même occasion, les finances publiques sont en train de «remonter la pente», malgré un contexte géopolitique très lourd. Les chiffres bruts doivent cependant encore produire leurs effets sur le terrain.

Un exemple récurrent : il est bon d’insister sur le fait que 47 % du budget global est destiné à des transferts sociaux. Les 14,3 milliards d’euros peineront néanmoins à profiter aux plus démunis. Le futur guichet social unique pourra-t-il enfin contribuer à mieux combattre la pauvreté ?

Ce n’est certainement pas un hasard si le ministre a également mis en avant les 2,7 milliards d’euros qui seront consacrés au système de pensions. Une hausse de 5 % par rapport à 2024 qui sera certainement mise sur la table lors des consultations sur une possible réforme du régime.

Les promesses de l’exécutif conservateur-libéral étaient et restent importantes. Il lui reste à prouver que la stratégie visant à vouloir servir tout le monde permettra vraiment de «garder le cap sur demain», comme le clame Gilles Roth.

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