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[Handball] Dans le vif du sujet


Kim Wirtz. (Photo : Fern Konnen)

Les Dudelangeoises contre les Néerlandaises du Venéco Velo, les Bascharageoises face aux Macédoniennes du WHC Cair Skopje et les Differdangeoises en Azerbaïdjan entament l’European Cup ce week-end.

Contrairement aux années précédentes où seules deux équipes féminines représentaient le Luxembourg en Coupe d’Europe, qui commence ce week-end, cette saison elles sont trois à défendre les couleurs du pays. En plus des habituels Dudelange et Käerjeng, Differdange, et c’est inédit, est également de la partie. Présentation du 1er tour avec les trois capitaines.

DUDELANGE, «TROUVER LE BON ÉQUILIBRE»

Sur le papier, Dudelange semble avoir une entrée en matière nettement plus abordable que lors de sa dernière apparition en European Cup voici un an face aux Croates du ZRK Bjelovar. Les joueuses de la Forge du Sud vont ferrailler avec les Néerlandaises du Venéco Velo, qu’elles reçoivent samedi à 19 h avant le retour programmé une semaine plus tard à Wateringen.

«On pense vraiment pouvoir faire quelque chose, souligne Kim Wirtz. Elles ont perdu beaucoup de joueuses et l’équipe est un peu dans une phase de reconstruction (NDLR : les résultats l’attestent avec quatre lourds revers en autant de sorties dans leur championnat local). Ça peut jouer en notre faveur, mais bien sûr, on ne sait jamais. À nous de tout donner, de jouer notre meilleur handball et d’être plus constantes aux tirs, un point que l’on doit encore améliorer. Surtout que leur gardienne est forte.»

Et la Dudelangeoise d’ajouter : «Sur les vidéos qu’on a visionnées, il leur arrive de faire des fautes stupides. À nous d’en profiter, sans en faire trop non plus. On doit vraiment trouver le bon équilibre pour essayer de profiter de leur manque d’expérience.»

Pour tenter de se hisser au tour suivant, le HBD a mis les petits plats dans les grands. «En ce moment, on s’entraîne quatre fois par semaine pour vraiment bien préparer ce match. Et puis ce qui est hyper-cool pour nous, c’est le fait de jouer sur deux week-ends, se réjouit la jeune femme. On va pouvoir récupérer entre les deux manches et corriger nos erreurs pour la deuxième rencontre.»

KÄERJENG, MONTRER SA PROGRESSION

La Coupe d’Europe est très régulièrement synonyme d’énorme défi pour les formations du Grand-Duché. «On joue pour gagner! Mais on sait bien que c’est toujours dur, que les adversaires sont souvent plus forts que nous», note l’arrière de Käerjeng, Jennifer Zuk. Et de poursuivre : «On n’a encore jamais réussi à gagner un match, mais on s’entraîne beaucoup afin de pouvoir faire notre maximum pour ne pas avoir de regrets.»

C’est donc avec cette volonté de vaincre décuplée que les Bascharageoises accueillent samedi à 18 h les Macédoniennes du WHC Cair Skopje. Pas une mince affaire. «Dans ces pays, le hand est un sport très important. On sait qu’elles sont fortes et qu’elles jouent bien.»

Mais pas question de se présenter en victime expiatoire, surtout pas à domicile où elles pourront compter sur «le support du public», une semaine avant le deuxième round prévu à l’extérieur. D’autant que les protégées du nouvel entraîneur Benjamin Guillaume montent en puissance selon les dires de la n° 10 du HBK : «Je trouve qu’on s’est beaucoup améliorées et qu’on a bien progressé. On veut essayer de le montrer ce week-end.»

Pour ce faire, le vice-champion en titre entend bien s’appuyer – entre autres – sur l’une de ses recrues phares de l’été, la vice-championne du monde 2009 et 2011 avec l’équipe de France, Claudine Mendy, arrivée cet été au Um Dribbel. 

«Elle a l’expérience du haut niveau, ce qui est bénéfique pour nous parce qu’elle nous aide avec ses consignes. Par exemple, moi je peux le dire, et c’est aussi le cas pour d’autres filles, on a déjà progressé grâce aux tuyaux qu’elle nous donne.» De quoi réaliser un exploit de taille ?

Jennifer Zuk.

DIFFERDANGE, UNE PREMIÈRE EN TERRE INCONNUE

Après une saison 2023/2024 aboutie sur le plan national, les Differdangeoises s’apprêtent à participer pour la toute première fois de leur histoire aux joutes européennes. «On est très contentes et très excitées de pouvoir jouer la Coupe d’Europe.

Mais aussi de pouvoir partir en Azerbaïdjan parce que je pense que c’est un pays dans lequel on ne serait jamais allées en temps normal», explique plein d’enthousiasme Lola Scheuren. Qui avec ses copines a contribué au financement de ce long déplacement en récoltant de l’argent lors de diverses manifestations, sans quoi celui-ci n’aurait pas été possible.

C’est donc à Bakou, où elles ont atterri jeudi soir, que l’internationale luxembourgeoise et ses coéquipières vont effectuer leurs premiers pas sur la scène continentale lors d’une double confrontation (l’aller samedi et le retour dimanche, à chaque fois à 12 h 45) face au HC Qarabagh. Sans réellement savoir à quoi s’attendre. 

«On a trouvé qu’un seul de leur match en vidéo, celui de l’année dernière contre une équipe espagnole (NDLR : Granollers devant qui les Azerbaïdjanaises avaient très lourdement chuté), précise-t-elle. Mais elles n’étaient qu’une dizaine puisque certaines filles n’avaient pas obtenu leur visa. Et cette année, quelques joueuses ont été recrutées donc c’est difficile de se faire une idée.»

Ce pourquoi, Differdange, qui devra composer sans Sharon Teko, blessée, ni sans l’une de ses pièces maîtresses, Mirela Kozar, retenues par ses obligations universitaires, a redoublé d’efforts à l’entraînement afin de ne pas être «surpris par le niveau» adverse dans sa quête d’une qualification historique.

Lola Scheuren.

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