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Josh Hartnett renaît loin des sentiers battus


Pour son rôle de père de famille et tueur en série dans Trap, l’acteur a étudié le comportement de certains psychopathes, doués pour «se cacher au grand jour». (Photo : warner bros)

Au début des années 2000, Josh Hartnett était le joli cœur d’Hollywood, avant son exil. En pleine renaissance, l’acteur, à l’affiche du thriller de M. Night Shyamalan Trap, cultive aujourd’hui son image de touche-à-tout.

Depuis l’année dernière, Josh Hartnett a eu un rôle clé dans Oppenheimer, portrait du père de la bombe atomique signé Christopher Nolan qui a dominé les derniers Oscars, et fait quelques apparitions remarquées dans les séries Black Mirror et The Bear. Une percée qu’il complète avec Trap, le nouveau thriller de M. Night Shyamalan, en salles depuis mercredi. Tout un symbole pour l’acteur de 46 ans, qui se réjouit qu’Hollywood lui offre des rôles «uniques» qu’il a longtemps désirés. «Ces réalisateurs me trouvent désormais intéressant», confie-t-il, précisant que sa disparition n’a jamais été volontaire. «Alors qu’il y a quelques années, j’étais peut-être (…) trop jeune pour être intéressant.»

Dans Trap, Josh Hartnett incarne Cooper, un père qui emmène sa fille adolescente au concert d’une star de la pop. Mais derrière ce paternel affectueux se cache un tueur en série recherché par la police, qui a monté l’événement spécialement pour le coffrer. «Le concept de ce film, qui est tellement cool, est que nous vous disons dès le départ qu’il est le méchant», explique l’acteur. «Et pourtant, nous avons besoin (…) que vous le souteniez pour qu’il se sorte de cette situation.»

Le rôle colle parfaitement avec les aspirations du comédien. «J’aime les numéros de haute voltige et j’aime aussi la possibilité d’échouer lamentablement, cela m’anime», poursuit-il. Après avoir atteint la gloire, puis refusé de jouer Superman et quitté brusquement Los Angeles dans les années 2000, Josh Hartnett effectue donc un retour aux sources avec ce thriller : son premier long métrage était le film d’horreur Halloween H20 : Twenty Years Later (Steve Miner, 1998), avec Jamie Lee Curtis.

J’aime les numéros de haute voltige et j’aime aussi la possibilité d’échouer lamentablement

Loin des projecteurs

Avec son physique de «poster boy», l’acteur s’est rapidement taillé une réputation de joli cœur abonné aux rôles d’intrigants ténébreux, comme dans Virgin Suicides (Sofia Coppola, 1999) ou The Black Dahlia (Brian de Palma, 2005). Rapidement propulsé au sommet d’Hollywood, il tient le haut de l’affiche de deux grands films de guerre sortis en 2001 : Pearl Harbor, fresque sur l’attaque décisive de la Seconde Guerre mondiale signée Michael Bay, et Black Hawk Down, récit d’une bataille sanglante de l’armée américaine dans la Somalie des années 1990, réalisé par Ridley Scott.

Mais son départ soudain d’Hollywood, d’abord pour son Minnesota natal, puis pour l’Angleterre – où il vit toujours –, a changé la donne. L’acteur n’a jamais cessé de jouer, mais les propositions de rôles majeurs se sont taries. Pendant que Leonardo DiCaprio (à qui il était comparé) et d’autres devenaient des superstars, Josh Hartnett a tourné dans de nombreux premiers films de jeunes réalisateurs non Américains, loin des projecteurs hollywoodiens.

Retour «chanceux»

Un travail remarqué par Christopher Nolan, qui l’a invité sur Oppenheimer pour jouer Ernest Lawrence, un scientifique qui se brouille avec l’inventeur de la bombe atomique à cause de ses sympathies communistes et de ses infidélités conjugales. Revenu sur le devant de la scène, Josh Hartnett savoure encore d’avoir pu collaborer avec «un réalisateur qui, selon moi, est l’un des meilleurs à l’heure actuelle».

Pour incarner le père meurtrier de Trap, l’acteur a lu des livres afin d’appréhender comment certains psychopathes peuvent être «absolument charmants» et doués pour «se cacher au grand jour». Des recherches aussi fascinantes que dérangeantes, confie-t-il. «J’ai toujours essayé de faire des choses qui sortaient des sentiers battus. Et maintenant, on ne me range plus sous une étiquette et on me permet d’interpréter ces personnages divers (…) C’est formidable, je me sens vraiment chanceux.»

Trap, de M. Night Shyamalan. En salles.

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