En 2023, plus de 5 600 nouvelles petites et moyennes entreprises (PME) se sont installées au Luxembourg. Le solde final entre la fermeture et la création d’entités reste positif.
Une ribambelle de chiffres a été dévoilée hier à l’occasion de la présentation du bilan 2023 de la direction générale PME, artisanat et commerce. Cet exercice est à considérer comme le baromètre de la santé d’un secteur qui demeure l’épine dorsale de l’économie luxembourgeoise.
Premier constat : les demandes en matière d’autorisation d’établissement connaissent une légère baisse (-6 % par rapport à 2022). En 2023, 11 789 dossiers ont été introduits, contre 12 566 en 2022. Pour la première fois depuis 2020, la barre des 12 000 demandes n’est pas dépassée.
Un accent plus particulier est mis sur la création de nouvelles entreprises. Il est à noter que 5 622 premières demandes d’autorisation d’établissement ont été enregistrées en 2023. Le niveau reste stable par rapport à 2022 (-0,04 %). «La croissance nette d’entreprises (entreprises créées moins entreprises fermées) est positive avec 1 048 nouvelles entités», met en avant le communiqué diffusé par le ministère de l’Économie.
Sur les 5 622 premières demandes, une grande majorité concernent l’ouverture d’un commerce (3 645 entités). La catégorie «autres» suit en deuxième position (1 095 entités). Le podium est complété par l’artisanat (672 entités), pour lequel la direction des PME livre de plus amples détails. Dans cette catégorie, les métiers de la construction et de l’habitat arrivent en tête (261 entités), suivis des métiers de la mode, de la santé et de l’hygiène (142 entités) et des métiers de la communication, du multimédia et du spectacle (141 entités).
«Une tendance positive se manifeste également dans le domaine des certificats de déclaration préalable», note en outre le communiqué. Explication supplémentaire : «Les activités d’entreprises artisanales transfrontalières qui ne sont pas établies au Luxembourg, mais qui y prestent des services, sont soumises à une déclaration préalable donnant lieu à un tel certificat.» En 2023, 5 053 demandes de certificat ont été enregistrées (contre 4 851 en 2022), ce qui correspond au deuxième nombre le plus élevé jamais enregistré.
«Le secteur reste dynamique»
La durée de traitement des demandes d’autorisation d’établissement et des demandes de certificat de déclaration préalable a été réduite considérablement. Elle pointait l’an dernier en moyenne à 5,05 jours, contre 6,93 jours en 2022 et 8,6 jours en 2021. «Cette évolution s’explique principalement par la digitalisation de processus internes, notamment suite à la réforme du droit d’établissement», note le ministère.
Concernant les aides étatiques, il y a lieu de noter que le nombre de demandes a très légèrement baissé (1 305 demandes en 2023 contre 1 387 demandes en 2022). Au total, 1 393 dossiers ont été validés en 2023 (contre 1 022 en 2022) et les montants accordés ont connu une hausse considérable, passant de 18 797 573 euros en 2022 à 28 830 079 euros en 2023, ce qui correspond à une hausse de 53 %.
«Le bilan 2023 démontre que le secteur des PME reste dynamique et continue à investir. Nous promouvons un environnement attractif pour les entreprises, dans lequel elles peuvent se développer et gagner en productivité ainsi qu’en compétitivité. À travers des mesures concrètes, nous soutenons notamment la digitalisation et la résilience des entreprises tout en continuant à simplifier les procédures internes du ministère», conclut le ministre de l’Économie, Lex Delles (DP), cité dans le communiqué.